Le salaire médian a explosé en Belgique ces dernières années

Une nouvelle étude de SD Worx est formelle : le salaire mensuel brut a bondi de 20% sur les quatre dernières années en Belgique, et de 10% rien que l’année dernière. L’explication principale : l’indexation automatique des salaires.

Dans l’actu : le salaire médian se porte bien en Belgique.

  • Sur les 4 dernières années, l’augmentation du salaire mensuel brut a été de 20% en Belgique, de 17% en Wallonie et de 19% à Bruxelles.
  • Le salaire médian est de 3.650 euros à Bruxelles, de 3.030 euros en Wallonie et de 3.300 euros en Flandre.
    • Par province, ce sont les Brabants wallon et flamand qui s’en sortent le mieux, avec un salaire médian de 3.448 euros et 3.451 euros bruts. La province la moins bien lotie est celle du Luxembourg avec un salaire médian de 2.899 euros bruts.
    • Par profession, le salaire brut médian des ouvriers s’élève à 2.906 euros sans les primes et les avantages sectoriels ou autres suppléments à la fin du mois de janvier 2023. Le Limbourg a le salaire médian le plus élevé (3.013,5 €) pour les ouvriers, suivi par la Flandre orientale et le Brabant Wallon. Bruxelles a le salaire médian le plus bas (2.767,5 euros), bien que l’augmentation y ait été la plus forte (12,6 %). Pour les employés, la région de Bruxelles est le lieu de travail par excellence, avec un salaire médian de 4.220 euros. 
  • Le salaire médian donne une meilleure idée qu’une moyenne : il s’agit du point à partir duquel il y a autant de personnes qui gagnent plus que ce montant que de personnes qui gagnent moins. En outre, le salaire mensuel brut ne tient pas en compte les primes de fin d’année, les pécules de vacances ou les avantages extra-légaux.
SD Worx

L’indexation automatique des salaires

  • Il s’agit d’un outil presque unique au monde qui soutient le pouvoir d’achat des Belges. Une fonction qui explique en partie que notre pays a évité la récession l’année dernière et l’évitera sans doute encore cette année.
  • Le revers de la médaille, c’est le coût pour nos entreprises et la perte de compétitivité par rapport aux entreprises des pays voisins, dont les salariés ne bénéficient pas de ce système. Cette perte de compétitivité a longuement été brandie comme un signal d’alarme par les organisations patronales.
  • Rappelons qu’il ne devrait y avoir qu’une seule indexation des salaires en 2023 et en 2024, en fonction des prévisions de l’inflation.
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