Selon un chef d’entreprise de la Silicon Valley, le versement d’un revenu de base fonctionnerait même si « 90% des personnes bénéficiaires fumaient de l’herbe au lieu de travailler ». Dans un podcast intitulé « Le monde est-il prêt pour un revenu de base garanti? », Sam Altman affirme que le revenu universel pourrait compenser de grandes pertes de productivité et éviter l’effondrement de l’économie.La principale plainte des personnes opposées au revenu universel de base (un revenu qui permet aux bénéficiaires de couvrir leur besoins de base tels que le logement, la nourriture et les vêtements, qu’ils travaillent, ou pas) est qu’elle rendra les gens paresseux.
Compensation
« Peut-être que 90% de personnes fumeront de l’herbe et joueront aux jeux vidéos, mais si 10% des gens créent d’incroyables nouveaux produits ou services et une nouvelle richesse, il y aura toujours un énorme gain net », estime Altman.Il pense que l’on peut remettre en question l’idéal américain de travail dur, et qu’un revenu de base permettrait aux personnes de se consacrer à leurs vraies passions. Le pays pourrait tout de même continuer à fonctionner, parce que les habitants seraient en meilleure santé et plus épanouis.Selon Altman, qui dirige le plus grand accélérateur de start-ups de la Silicon Valley,et qui a contribué au développement de Airbnb, Reddit et Zenefits, le revenu de base aurait un effet tellement motivant que suffisamment de personnes utiliseraient leur nouveau temps libre pour produire des innovations extraordinaires qui compenseraient l’improductivité de ceux qui auraient décidé de se laisser vivre. Altman est convaincu que cette population d’inactifs serait en fait très faible, parce que les recherches faites dans ce domaine montre que la sécurité financière incite les gens à travailler plus dur.
Le Québec
Le principe d’un revenu de base fait de plus en d’émules. Cette année, on a appris que le Québec envisageait le versement d’un tel revenu. Depuis 1982, l’Etat américain de l’Alaska verse des “dividendes” à ses résidents, provenant des revenus de son fonds d’investissement, qui a investi dans les secteurs miniers et pétroliers. La Finlande étudie actuellement les conditions de son introduction ; aux Pays-Bas, une expérience est menée dans la ville d’Utrecht, et les villes de Tilbourg, Groningue, Maastricht, Gouda, Enschede, Nimègue ainsi que Wageningue ont indiqué qu’elles envisageaient également de le mettre en place.