Principaux renseignements
- Macron soutient l’objectif de 2035 pour l’élimination progressive des voitures à essence, mais souhaite une certaine flexibilité pour protéger les emplois dans l’industrie automobile.
- Le concept de « neutralité technologique » gagne du terrain, autorisant des solutions alternatives telles que les hybrides et les biocarburants au-delà de 2035.
- La Commission européenne réévaluera l’impact de l’interdiction en 2026, ce qui pourrait conduire à des révisions ou à une levée complète de l’échéance.
Le président français Emmanuel Macron a affirmé sa conviction que l’objectif de 2035 pour l’élimination progressive des nouveaux véhicules à essence reste crucial. Cependant, il a également souligné la nécessité d’une plus grande flexibilité dans la mise en œuvre afin de préserver l’emploi dans le secteur automobile.
Macron a reconnu les préoccupations croissantes des constructeurs automobiles français et a souligné l’importance de l’objectif 2035 pour unifier les parties prenantes vers un objectif commun. Il a fait valoir que l’abandon de cet objectif mettrait en péril les investissements réalisés dans les usines européennes de batteries électriques.
Équilibre entre objectifs climatiques et emploi
Tout en visant une décarbonisation maximale de l’industrie automobile d’ici 2035, Macron a reconnu la nécessité d’explorer des solutions alternatives pour réduire de manière significative les émissions de CO2. Ce sentiment a trouvé un écho auprès des ministères français de l’Économie et de la transition écologique, qui ont plaidé pour des flexibilités de « neutralité technologique » accompagnées de mesures de soutien à l’emploi en Europe.
Le concept de « neutralité technologique » est défendu par les constructeurs automobiles qui cherchent à obtenir des allocations pour la vente de véhicules hybrides au-delà de 2035 ou des réglementations plus favorables concernant les carburants synthétiques et les biocarburants.
Commission européenne maintient provisoirement le plan d’action
Malgré les assurances actuelles de la Commission européenne de maintenir la feuille de route existante, la pression croissante a entraîné une réévaluation de l’impact de la mesure prévue pour 2026. La Commission prévoit de répondre à ces préoccupations dans le courant de l’année.
Les industriels espèrent que ce réexamen débouchera sur l’intégration d’assouplissements, voire sur la levée totale de l’interdiction. Ce débat a pris de l’ampleur lorsque le chancelier allemand Friedrich Merz s’est engagé à œuvrer en faveur de l’annulation de l’échéance de 2035, une position à laquelle s’opposent la France et l’Espagne. (fc)
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