« Il n’y aura pas de pénurie de gaz aux Pays-Bas cet hiver si le gaz naturel russe est complètement coupé », insiste l’opérateur gazier néerlandais Gasunie. Mais il faudrait que les stocks soient reconstitués, que les entreprises et les ménages continuent à utiliser l’énergie avec parcimonie et que l’hiver ne soit pas plus froid que la normale.
Gasunie s’attend à ce que « la déconnexion obligatoire des utilisateurs ne soit pas nécessaire au cours de l’hiver prochain », car une série de mesures combinées peuvent garantir qu’il n’y aura pas de pénurie de gaz.
Toutefois, certaines conditions préalables sont nécessaires, selon l’entreprise publique :
- La demande actuelle du marché, inférieure d’environ 20 %, se poursuit.
- Les centrales électriques au charbon, qui ont été récemment rétablies par nécessité, peuvent fonctionner à plein régime.
- La capacité de GNL des Pays-Bas sera doublée.
- L’approvisionnement en GNL depuis l’étranger, y compris de Zeebrugge, sera également maximisé.
- Les stocks de gaz néerlandais seront remplis à 80 % au moins avant l’hiver.
Dans ce scénario, les pays voisins, dont la Belgique, peuvent continuer à compter sur le gaz néerlandais à faible pouvoir calorifique, mais les exportations de gaz vers l’Allemagne doivent être limitées à 35 milliards de mètres cubes.
Hiver froid
Remarque importante : les prévisions de Gasunie sont basées sur un hiver moyen. « En cas d’hiver froid ou de déception dans l’approvisionnement en GNL, les chiffres réels peuvent s’écarter sensiblement de ceux utilisés dans les calculs », avertit le gestionnaire du réseau gazier. En bref : on est optimiste quant à la possibilité que tout se passe bien, mais on émet tout de même quelques réserves.
« C’est une bonne nouvelle pour les clients néerlandais que, dans les conditions préalables, personne ne devra être obligatoirement déconnecté du gaz au cours de l’hiver prochain », déclare dans un communiqué Bart Jan Hoevers, directeur de Gasunie Transport Services, la filiale responsable du transport du gaz aux Pays-Bas.
« D’autres mesures d’urgence, comme la production supplémentaire du champ de Groningue, ne semblent pas non plus nécessaires dans les prochains mois. Il reste nécessaire d’économiser ensemble sur le gaz naturel. Il est également important que les mesures visant à assurer une quantité suffisante de gaz dans les installations de stockage de gaz et un approvisionnement maximal en GNL soient réalisées. »
(JM)