Principaux renseignements
- Sergio Ermotti, CEO d’UBS, a perçu une rémunération totale de 14,9 millions de francs suisses.
- Sa nomination et sa gestion de l’intégration du Crédit Suisse ont d’abord été saluées, mais sont devenues négatives après la divulgation de sa rémunération.
- Les revenus d’Ermotti sont inférieurs à ceux de certains PDG allemands, ce qui a déclenché un débat sur les primes élevées et le plafonnement potentiel des salaires des banquiers en Suisse.
Sergio Ermotti, le PDG d’UBS, a perçu une rémunération totale de 14,9 millions de francs suisses (environ 15,4 millions d’euros) au cours de l’année écoulée. Ce montant comprend un salaire fixe de 2,8 millions de francs suisses et des primes supplémentaires s’élevant à 12,1 millions de francs suisses, comme le révèle le récent rapport annuel de l’UBS. La rémunération d’Ermotti représente une légère augmentation d’environ 4 pour cent par rapport à l’année précédente.
Sa nomination est intervenue au moment de l’intégration du Credit Suisse dans l’UBS, une tâche dont il a été le fer de lance pendant neuf mois. Malgré son rôle important, les revenus d’Ermotti restent inférieurs à ceux de certains PDG allemands d’autres secteurs. Par exemple, Christian Sewing, PDG de la Deutsche Bank, a gagné environ 9,75 millions d’euros en 2024, tandis qu’Oliver Blume, qui dirige à la fois Volkswagen et Porsche, a reçu un montant similaire dépassant les 10 millions d’euros malgré les mesures de réduction des coûts au sein du groupe.
La rémunération des PDG des banques européennes
Christian Klein, le PDG de SAP, s’est imposé comme l’un des plus gros salaires d’Allemagne avec une augmentation de 165 pour cent par rapport à l’année précédente, atteignant 19 millions d’euros. En revanche, Uğur Şahin, le PDG de BioNTech, a gagné beaucoup moins, soit environ 5 millions d’euros en 2024.
Ermotti a précédemment occupé le poste de PDG d’UBS de 2011 à 2020 et est revenu de manière inattendue en raison de la crise du Credit Suisse. Le gouvernement suisse a contraint UBS à acquérir sa banque rivale pour trois milliards de francs suisses, évitant ainsi un effondrement potentiel. Depuis lors, M. Ermotti a été chargé de fusionner les deux institutions financières.
Le salaire d’Ermotti fait l’objet d’une attention négative
L’année dernière, la rémunération d’Ermotti a fait l’objet de nombreuses critiques. Colm Kelleher, président d’UBS, a reconnu dans une interview que la réaction du public à l’égard du salaire avait été sous-estimée. Les réactions positives concernant la nomination d’Ermotti et la gestion de l’intégration du Credit Suisse sont devenues négatives après la divulgation de sa rémunération, décrite comme un « interrupteur comme une lampe ».
Les primes élevées continuent de susciter le débat en Suisse. Une chambre parlementaire a récemment proposé de plafonner la rémunération annuelle des banquiers entre 3 et 5 millions de francs suisses. Bien que cette proposition doive encore être approuvée avant d’être mise en œuvre, elle pourrait avoir un impact significatif sur UBS si elle était adoptée. En septembre dernier, M. Kelleher a déclaré que le fait de ne pas offrir des salaires compétitifs empêcherait d’attirer les talents nécessaires.
Rémunération des PDG en Suisse
Si Ermotti reste l’un des PDG de banques les mieux payés d’Europe, il est devancé par certains PDG suisses d’autres secteurs. David Layton, PDG de Partners Group, a gagné 16,9 millions de francs suisses, et Vasant Narasimhan, PDG de Novartis, a reçu 19,2 millions de francs suisses.
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