Le prix Sakharov a été attribué ce mercredi à l’opposition démocratique de Biélorussie. Le prix, créé en l’honneur du scientifique Andreï Sakharov, récompense les personnes ou les actions consacrées à la défense des droits de l’homme et aux libertés fondamentales.
Le prix a été remis aujourd’hui à Sviatlana Tikhanovskaya, la cheffe de l’opposition russe qui avait été contrainte de quitter le pays après les élections pour éviter la prison. ‘Le monde entier sait ce qu’il se passe dans votre pays (…) Nous voyons les violences (…) Votre aspiration et votre détermination à vivre dans un pays démocratique nous inspirent’, a déclaré David Sassoli, le président du Parlement européen, en lui remettant le trophée.
Pratiquement au même moment, les 27, qui n’ont pas reconnu la réélection de Loukachenko, ont approuvé une nouvelle série de sanctions à l’encontre du régime d’Alexander Loukachenko, en ajoutant plus de 30 noms de personnes et de sociétés à leur liste. Il s’agit là de la troisième vague de sanctions à l’encontre d’individus et d’entreprises émanant du Bélarusse.
Des manifestations sans précédent
Cet été, des milliers de manifestants biélorusses se sont rassemblés dans les rues de Minsk pour manifester contre la réélection du président Alexander Lukachenko. Président de l’État depuis 1994, la population lui reprochait déjà d’être resté au pouvoir en imposant des répressions et des élections falsifiées.
Le président a ordonné à son ministre de la Défense de ‘prendre les mesures les plus strictes pour défendre l’intégrité territoriale du pays’, mesures fortement critiquées par l’Occident. Selon les résultats officiels, Loukachenko aurait remporté la dernière élection présidentielle du 9 août avec 80% des voix. La candidate de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, n’aurait quant à elle obtenu que 10% des voix. Une victoire jugée anti-démocrate et falsifiée.