« Des données fiables indiquent qu’environ 2% des prêtres de l’Eglise sont des pédophiles », a déclaré le pape Francis, dans une interview avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, un journaliste réputé pour son travail et ses positions athées.
Selon le pape, ces chiffres prennent également en compte des cardinaux et des évêques. Il a qualifié les abus sexuels sur les enfants de « lèpre qui a infecté l’Eglise », et affirmé qu’il souhaitait y répondre « avec toute la sévérité requise ».
Dans la même interview, il a également promis d’apporter des solutions au célibat sacerdotal, suggérant que l’Eglise pourrait lever l’interdiction pour les prêtres de se marier. Il a rappelé que le célibat avait été institué « 900 ans après la mort de notre Seigneur » et que les prêtres des Eglises orientales qui dépendent aussi du Vatican avaient la possibilité de se marier.
Un communiqué du Vatican a depuis lors indiqué que le journal La Repubblica n’avait pas rapporté correctement les propos tenus par le pape, y compris ceux liés à sa déclaration concernant la présence de cardinaux parmi les membres pédophiles du Clergé. Le Père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, a indiqué que l’on ne pouvait pas attribuer au pape toutes les phrases de l’interview telle qu’elles avaient été rapportées. Il a néanmoins concédé que l’article avait tout de même respecté «l’esprit de la conversation » entre les deux hommes.
David Willey, le correspondant de la BBC, affirme que le pape entretient délibérément une inexactitude dans ses déclarations officieuses. Il spécule que François veut montrer plus de compassion envers l’enseignement de l’Église que ses prédécesseurs, ce qui a souvent pour effet de consterner ses conseillers en communication.