Le monde du travail post-coronavirus, selon la FEB

La FEB, la Fédération des entreprises de Belgique, a dévoilé mardi son plan de relance pour sortir l’économie belge de la crise et baptisé ‘4X4 turbo’. Comme son nom l’indique, il repose sur quatre axes (économique, social, écologique et numérique) qui s’accompagnent chacun de quatre propositions.

Axe économique

  • La FEB veut soutenir la demande intérieure en relevant la tranche exonérée dans l’impôt des personnes physiques à 10.000 euros (contre 8.860 actuellement), augmenter les frais professionnels forfaitaires à 5.000 euros (contre 4.810) pour tout le monde et supprimer les autres exonérations ou réductions d’impôt spécifiques similaires

‘Ces mesures permettent d’accroître de manière simple et linéaire le revenu de tous les travailleurs, mais en pourcentage surtout celui des bas salaires ayant le taux de consommation le plus élevé’, affirme la FEB dans son rapport.

  • La Fédération désire également sauvegarder et renforcer la compétitivité des entreprises belges par le maintien et l’application correcte de la loi sur la compétitivité.

Une loi ‘plus cruciale que jamais pour que nos entreprises restent compétitives sur les marchés intérieurs et étrangers’, plaide la FEB.

  • Permettre le travail en soirée, de 20h à minuit, de manière simple et sans surcoût fait également partie du plan de l’organisation patronale, et ce ‘pour donner une chance équitable à l’e-commerce en Belgique’.
  • Enfin, la mise en place d’un vaste programme d’investissements en ligne avec les propositions du Pacte national d’investissement est également une revendication de la FEB

Le but: ‘Stimuler dynamiquement la demande inétrieure en misant pleinement sur les investissements publics et privés en infrastructure’. Pour ce faire, et pour continuer à attirer des investissements étrangers directs, la FEB demande le maintien du taux de 25% dans l’impôt des sociétés.

Axe social

  • Prévoir plus de flexibilité en matière de temps de travail, d’heures supplémentaires, de télétravail, ‘ce qui profite aussi bien aux travailleurs qu’aux employeurs’, dixit la FEB.

Selon l’organisation patronale, ‘le télétravail a non seulement apporté une solution opérationnelle à la crise sanitaire actuelle mais peut aussi résoudre en partie d’autres grands défis tels que le problème de la mobilité et la problématique climatique’.

  • Organiser un marché du travail dynamique facilitant les transitions et plus activateur, afin que les travailleurs et les demandeurs d’emploi passent rapidement d’activités en déclin à des activités en croissance.

Le but? Éviter la case chômage. Comment? Des limitations des allocations de chômage fédérales dans le temps, assorties d’une politique d’activation au niveau régional.

  • Construire des ponts entre l’enseignement et le marché du travail et mettre en place une culture de l’apprentissage tout au long de la vie.
  • Garantir le soutien via la concertation sociale lors des réformes socio-économiques difficiles et via une sécurité sociale performante et durable.

La FEB appelle également à conclure ‘un nouveau contrat social’, au début de la législature, entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Axe écologique

  • Améliorer les performances des transports.
  • Soutenir la transformation industrielle.
  • Favoriser une énergie durable et compétitive et une demande flexible.
  • Développer davantage d’instruments de mobilité modernes

D’une manière générale, on notera que les propositions de la FEB en matière d’écologie sont plus courtes et moins détaillées que pour les autres axes de son plan. La fédération parle surtout mobilité et énergie, et ses mots d’ordre semblent être transition et compétitivité. Pour des chiffres précis, on repassera…

Axe numérique

  • La FEB appelle de ses vœux une application de traçage des contacts ‘sûre et conviviale’ pour lutter rapidement et efficacement contre le virus du SARS-CoV-2.

À ce titre, la FEB cite en exemple la Corée du Sud, Taïwan et l’Allemagne. ‘Il est crucial d’introduire, d’ici à l’automne une application simple qui devra être installée par tous les Belges et non-Belges sur le territoire’, estime-t-elle.

  • Libérer la voie au déploiement rapide de la 5G, ‘clé de bon nombre de nouvelles évolutions technologiques susceptibles de booster notre productivité’, assure la Fédération des entreprises.
  • La Fédération espère également que l’ensemble des transactions entre les pouvoirs publics et les entreprises pourront être numérisées d’ici à 2024.
  • Et enfin, la FEB veut qu’une boîte mail officielle à cet effet soit développée pour les entreprises, les citoyens et les pouvoirs publics.

Le but? ‘Que les interactions entre les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens puissent se faire intégralement par voie numérique’, conclut l’organisation patronale.

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