La Sextech connaît un grand succès et les entreprises qui la soutiennent n’ont plus à travailler cachées. La présence des nombreuses entreprises du sexe à la foire technologique CES de Las Vegas en est la preuve.
Retour l’an dernier sur une polémique au CES. Un jouet sexuel pour femmes – Osé de Lora DiCarlo – avait remporté un prix à la foire, mais il a ensuite été retiré parce que la société mère de la CES, la Consumer Technology Association (CTA), a qualifié le vibromasseur d »obscène’. Après la contestation qui a suivi cette décision, le CES a décidé de restituer le prix.
Le CES tiré appris la leçon. Dans le salon actuel, de nombreuses entreprises liées au sexe sont autorisées à exposer leurs produits, bien que ce soit dans un des coins les moins prestigieux, entre les traqueurs de fitness et les saunas infrarouges. ‘Make Love Not Porn’, est par exemple une plateforme de partage de vidéos érotiques.
Il y a cette année comme un accord tacite qui veut que technologie et sexe ne peuvent plus s’ignorer. Mais c’est aussi une initiative commerciale intelligente, car le sexe fait vendre. Littéralement : en 2018, il y avait 60 000 produits sexuels en vente sur Amazon. Cela a rapporté environ 800 millions de dollars.
- Lire aussi : Des stars du porno en guerre contre Instagram
Une industrie en plein essor
Les capital-risqueurs en prennent note. Par exemple, Lora DiCarlo – après la récompense d’Osé – a levé 2 millions de dollars, selon le site d’information Technology Review. Le cabinet d’études de marché Stratistics estime que l’industrie représentera 123 milliards de dollars d’ici 2026.
Pourtant, ce n’est pas un métier évident. Les entreprises de Sextech rencontrent encore des difficultés à faire de la publicité en ligne. Facebook et Google ne l’autorisent que dans des conditions strictes. Pour la majorité des gens, il serait gênant de voir par exemple un pop-up avec une poupée sexuelle s’afficher sur leur écran au travail.