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Le ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite : « L’OPEP+ pourrait être contrainte de réduire la production de pétrole »

Le ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite : « L’OPEP+ pourrait être contrainte de réduire la production de pétrole »
Abdulaziz bin Salman – (Photo by Mazen Mahdi / AFP) (Photo by MAZEN MAHDI/AFP via Getty Images)

Selon le ministre saoudien de l’Énergie, Abdulaziz Ben Salmane, le prix actuel du pétrole ne reflète pas exactement l’offre et la demande du marché. « L’OPEP+ pourrait donc être contrainte de réduire la production de pétrole », a-t-il déclaré.

Le prix du pétrole est en hausse depuis le début de l’année. En effet, les économies du monde entier ont carburé après la pandémie et la guerre en Ukraine a porté un coup à la production. Actuellement, le baril de Brent, la référence pour le pétrole négocié sur le marché européen, se vend à un peu plus de 96 dollars. Un baril de pétrole WTI, la référence pour le pétrole négocié sur le marché américain, change de mains pour 90 dollars. Il y a quelques semaines, ces prix étaient encore au-dessus de la limite symbolique des 100 dollars.

« Pas un reflet de la réalité »

Selon M. Ben Salmane, les prix actuels du pétrole ne sont pas le reflet exact de la réalité. « Les marchés papier et physique sont de plus en plus déconnectés », a-t-il déclaré à Bloomberg. Le ministre de l’Énergie parle d’une extrême volatilité des marchés pétroliers et d’un manque de liquidités.

« Cette volatilité est amplifiée par un flot d’histoires non fondées sur la destruction de la demande, des informations périodiques sur le retour de grandes quantités d’approvisionnement et l’incertitude quant à l’impact possible des plafonds de prix, des embargos et des sanctions », ajoute-t-il.

M. Ben Salmane n’a pas exclu la possibilité que le cartel pétrolier OPEP+ soit contraint de réduire sa production lors de sa prochaine réunion mensuelle afin de stabiliser le marché. L’Arabie saoudite et les autres membres du cartel ont régulièrement augmenté leur production cette année. Des sources anonymes ont toutefois déclaré à l’agence de presse Reuters que l’OPEP+ n’avait pas atteint ses objectifs de production en juillet. L’alliance aurait produit 2,9 millions de barils par jour de moins que prévu.

Crise énergétique occidentale

Dans tous les cas, l’Occident ne réagira pas avec enthousiasme au message de Ben Salmane. Après tout, les pays occidentaux demandent que l’OPEP produise davantage de pétrole. Ils espèrent que le prix du pétrole pourra être poussé à la baisse de cette manière. En juillet, le président américain Joe Biden a été invité en Arabie saoudite. Il y est allé principalement pour parler de la crise énergétique. Le démocrate n’a cependant pas réussi à faire respecter les promesses d’augmentation de la production pétrolière.

L’agence de presse Reuters a rapporté au début du mois que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) ont promis d’augmenter leur production de pétrole « de manière significative » si le marché mondial de l’énergie devait faire face à des goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement cet hiver. La question est maintenant de savoir si le message du ministre de l’Énergie en provenance d’Arabie Saoudite va changer la donne.

En tout cas, de nombreux facteurs plaident pour des prix du pétrole qui repartiraient à la hausse. Récemment, le patron de l’OPEP avait estimé que l’organisation pétrolière avait fait sa part pour réduire les prix.

BL

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