La fusion des zones de police bruxelloises est à nouveau à l’ordre du jour. Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) promet d’y travailler d’urgence après une nouvelle fusillade à Anderlecht. Au DéFI et au PS, en revanche, l’enthousiasme est bien moindre.
Principaux renseignements
- Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a annoncé en début de semaine qu’il souhaitait qu’un projet de loi soit prêt pour l’été afin de fusionner les zones de police bruxelloises.
- Il souhaite également imposer cette fusion « si nécessaire ».
- Ce message a suscité des critiques de la part de DéFI et du PS.
L’idée de fusionner les zones de police bruxelloises existe depuis un certain temps et a été incluse dans l’accord de coalition. Mais à Bruxelles, elle se heurte à de nombreuses résistances. En fait, c’est l’une des raisons pour lesquelles les négociations gouvernementales dans la capitale sont au point mort. La N-VA souhaite une telle fusion, le PS pas du tout.
Propositions de plans
Au niveau fédéral, cependant, le PS ne fait pas partie du gouvernement et la fusion des zones de police bruxelloises semble donc probable. « Dans les semaines à venir, je proposerai le plan au premier ministre », a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) à De Standaard à ce sujet.
« La fusion est une compétence fédérale, ma compétence. Elle figure dans l’accord de coalition. Je mettrai en œuvre la fusion. Je la mettrai en œuvre. De gré à gré si possible, par la force si nécessaire », a poursuivi Quintin. Le ministre avait déjà consulté 17 des 19 bourgmestres bruxellois. Seules les bourgmestres de Schaerbeek, où il n’y a pas encore de conseil, et de Molenbeek, où Catherine Moureaux (PS) est malade, n’ont pas encore été consultés. « L’objectif n’est pas d’intimider les bourgmestres, l’objectif est l’efficacité », a-t-il déclaré.
D’ailleurs, la forme que devrait prendre cette fusion n’est pas encore tout à fait claire. C’est pourquoi Bernard Quintin travaille actuellement à l’élaboration d’un plan. Celui-ci devrait déboucher sur un projet de loi d’ici l’été, pour une mise en œuvre au début de l’année 2026.
Critiques du PS et de DéFI
Ces propos clairs de Bernard Quintin ont fait réagir DéFI et le PS, les deux partis qui s’opposent depuis longtemps à une telle fusion. « Elle n’améliorera pas la sécurité, elle ne fera qu’aggraver la situation, car elle démantèlera les ressources locales. Nous combattrons cette absurdité jusqu’au bout », a écrit le président de DéFI, François De Smet, sur X.
« Les projets du ministre Quintin porteront atteinte à la sécurité des Bruxellois. Je tiens d’ailleurs à rappeler qu’une étude de l’Université de Gand montre qu’aucune valeur ajoutée n’en résultera, bien au contraire », déclare l’eurodéputé bruxellois Ridouane Chahid (PS) dans La Dernière Heure.
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