Principaux renseignements
- Le gouvernement britannique a emprunté 18 milliards de livres sterling (20,7 milliards d’euros) en août, dépassant les prévisions et accentuant les inquiétudes concernant les finances publiques.
- L’augmentation des dépenses pour les services publics, les prestations sociales et le paiement des intérêts de la dette ont dépassé les recettes fiscales.
- Des augmentations d’impôts sont prévues dans le budget de novembre pour faire face au déficit prévu et stabiliser l’économie.
Le gouvernement britannique a emprunté 18 milliards de livres sterling (20,7 milliards d’euros) en août, soit plus que prévu, ce qui accroît la pression sur le Trésor à l’approche du budget d’automne. Ce chiffre représente une hausse de 3,5 milliards de livres (4 milliards d’euros) par rapport au même mois de l’année dernière et dépasse les prévis
Inquiétudes sur l’augmentation des dépenses
Selon Grant Fitzner, économiste en chef de l’Office for National Statistics (ONS), il s’agit du niveau d’emprunt le plus élevé pour un mois d’août depuis le pic de la pandémie de Covid-19. Bien que les recettes fiscales aient augmenté, elles ont été dépassées par la hausse des dépenses consacrées aux services publics, aux prestations sociales et au paiement des intérêts de la dette.
Les révisions à la hausse des chiffres d’emprunt des mois précédents accentuent encore ces inquiétudes et portent le total pour l’exercice en cours à 83,8 milliards de livres sterling (96,4 milliards d’euros). Ce chiffre dépasse largement les prévisions et souligne la situation budgétaire difficile à laquelle le Royaume-Uni est confronté.
Hausses d’impôts potentielles
La chancelière Rachel Reeves devrait annoncer des hausses d’impôts dans son budget de novembre afin de faire face à la détérioration des perspectives économiques et de combler un déficit estimé à 40 milliards de livres sterling (46 milliards d’euros). Selon les critiques, le gouvernement actuel manque de volonté pour mettre en œuvre les coupes budgétaires et les réformes sociales nécessaires.
Les chiffres de l’emprunt coïncident avec la décision de la Banque d’Angleterre de maintenir les taux d’intérêt à 4 pour cent et de réduire son programme de vente d’obligations afin d’éviter de déstabiliser les marchés financiers. Les coûts d’emprunt à long terme du Royaume-Uni ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 27 ans, sous l’effet de facteurs mondiaux et d’inquiétudes quant à la résistance de l’économie britannique.
Finances publiques tendues
La hausse des coûts de financement pèse sur les finances publiques, aggravée par l’augmentation des dépenses liées aux services publics et aux prestations sociales, en raison de la hausse des salaires et de l’inflation. En août, les paiements d’intérêts de l’administration centrale ont fortement augmenté pour atteindre 8,4 milliards de livres sterling (9,7 milliards d’euros), contre 6,5 milliards de livres (7,5 milliards d’euros) un an plus tôt. Les économistes avertissent que le niveau élevé de la dette, combiné aux défis politiques liés à la réduction des dépenses, a considérablement réduit la marge de manœuvre budgétaire de la chancelière. (fc)
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