Le gouvernement a conclu un accord sur l’impôt sur les plus-values : qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Les partis du gouvernement fédéral sont (enfin) parvenus à un accord sur l’impôt sur les plus-values. Dans certains cas, l’exonération pourrait passer de 10 000 à 15 000 euros.


Principaux renseignements

  • Les partis de l’Arizona sont parvenus hier soir à un accord sur la contribution de solidarité.
  • L’exemption sera augmentée de 1 000 euros par an pour ceux qui ne l’utilisent pas. Elle sera plafonnée à 15 000 euros.
  • Le MR voulait abolir le Reynderstaks, mais il subsiste.

Contexte : Lors des négociations gouvernementales, les partis de l’Arizona avaient convenu d’une taxe sur les plus-values ou d’une contribution de solidarité. Que savions-nous déjà ?

  • La taxe sur les plus-values est une taxe de 10 pour cent pour ceux qui réalisent au moins 10 000 euros de plus-values au cours d’une année. L’accord de coalition prévoit la déductibilité des moins-values dans l’année, sans possibilité de transfert.
  • Il existe un régime spécial pour les personnes qui possèdent au moins 20 pour cent des actions d’une société. Dans ce cas, il y a exonération jusqu’à 1 million d’euros. Une fois que les plus-values réalisées dépassent ce plafond, un système progressif est appliqué. Les plus-values comprises entre 1 et 2,5 millions d’euros sont taxées à 1,25 pour cent. Le taux d’imposition passe à 2,5 pour cent pour les plus-values comprises entre 2,5 et 5 millions d’euros et à 5 pour cent pour les plus-values comprises entre 5 et 10 millions d’euros. Les plus-values supérieures à 10 millions d’euros seront taxées à 10 pour cent.

Mais : il y avait encore beaucoup d’incertitude sur les détails. En effet, chaque parti a donné sa propre interprétation de cette taxe.

  • Ainsi, pendant un certain temps, il a été question d’une exonération pour ceux qui conservent leurs actions (ou autres titres) dans leur portefeuille pendant au moins 10 ans. Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a finalement supprimé cette exemption à la demande de Vooruit et de cd&v.
  • Cd&v a demandé à son tour que l’exonération soit portée de 10.000 à 20.000 euros. Il y aura bien une augmentation dans certains cas (voir ci-dessous), mais elle sera limitée à 15.000 euros.

Accord sur une taxe sur les plus-values

Dans la presse : Après une nuit de négociations, De Wever et son équipe se sont mis d’accord sur les détails de la taxe sur les plus-values.

  • Tout d’abord, l’exonération sera augmentée de 1.000 euros par an pour ceux qui ne l’utilisent pas. Elle sera toutefois plafonnée à 15.000 euros. Pour un couple, ce montant s’élève à 30.000 euros. L’exonération des pieds sera également indexée annuellement.
  • Pour le calcul des plus-values, on regarde la situation au 31 décembre 2025. Pour les cinq prochaines années, la valeur d’acquisition historique peut également être prise en compte.
  • On a brièvement craint que les épargnants-pensions et les salariés bénéficiant d’une assurance de groupe ne doivent également payer l’impôt sur les plus-values, mais ils continueront d’être épargnés.
    • Le Vooruit demandait que les plus-values réalisées par un épargnant-pensionnaire après son 60e anniversaire soient soumises à la cotisation de solidarité.
  • Le gouvernement a également renforcé les règles applicables aux personnes qui détiennent une participation de 20 pour cent dans une entreprise.
    • Par exemple, l’exonération de 1 million sera examinée sur cinq ans. Elle s’appliquera également par personne et ne pourra donc pas être cumulée avec des membres de la famille.
    • Pour ceux qui détiennent moins de 20 pour cent d’une entreprise, les taux ordinaires s’appliqueront. Ce régime a également suscité un débat au sein du gouvernement pendant un certain temps. Les socialistes estimaient qu’une personne détenant une participation de 19 pour cent devait payer une taxe de 10 pour cent, tandis que le MR souhaitait que cette personne ne paie la totalité de la taxe que lorsqu’elle réalise 10 millions d’euros de plus-values. Il semble que les libéraux francophones aient perdu cette discussion.

Les Reynderstaks restent en place

Ceci est également le cas : Les Reynderstaks – une taxe de 30 pour cent sur les plus-values pour les fonds dont au moins 10 pour cent du capital est investi en obligations – resteront en place. C’est ce qu’affirment les ministres Frank Vandenbroucke (Vooruit) et Vincent Van Peteghem (CD&V). Le MR demandait pourtant la suppression de cette taxe.

  • Cette taxe s’appliquera à la composante intérêts. Les bénéfices qui ne sont pas actuellement soumis au Reynderstaks seront soumis à l’impôt sur les plus-values. C’est ce qu’écrit De Tijd.

Perspectives : La taxe sur les plus-values devrait rapporter 250 millions d’euros l’année prochaine et 500 millions d’euros à la fin de la législature (en 2029).

  • Un montant plutôt modeste quand on sait que les épargnants et les investisseurs ont payé 8,5 milliards d’euros d’impôts (précompte mobilier, taxe sur les titres et taxe boursière) l’année dernière.

Bouchez critique l’impôt sur les plus-values

Remarqué : Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, est vif sur la plateforme de médias sociaux pour la contribution de solidarité.

  • « Il est perplexe de voir des politiciens se réjouir d’une nouvelle taxe dans le pays où les impôts sont les plus élevés au monde. Cette taxe était le prix à payer pour un gouvernement réformateur », écrit-il.
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