Le fondateur d’Airbnb: ‘Le tourisme mondial ne se remettra jamais de la crise du coronavirus’

Le tourisme mondial pourrait ne jamais se remettre de la crise du coronavirus. C’est en tous cas ce qu’a affirmé Brian Chesky, le fondateur de la plateforme de location de logements Airbnb, au cours d’une interview accordée au site américain Axios. Selon M. Chesky, les gens voyageront plus souvent dans leur propre pays et réserveront des séjours plus longs.

‘Je suis prêt à dire que les voyages n’atteindront jamais plus le niveau que nous avons connu avant la crise du coronavirus ; cela ne se reproduira tout simplement plus.’

‘Parfois, des années de transformation peuvent être réduites à néant en quelques mois.’ Toujours selon Brian Chesky, ce qu’il se passe actuellement est incomparable avec la contraction du tourisme au lendemain de la crise financière de 2008. L’homme base ses propos sur les tendances qui se dégagent de la riche base de données dont dispose Airbnb.

Le voyage n’est plus ce qu’il était

  1. Les gens évitent les avions, ils voyagent à l’intérieur de leur pays et évitent les grandes villes. Et il y a par ailleurs peu de trafic aérien d’affaires.
  2. Les gens voyagent en voiture vers des endroits situés à moins de 300 kilomètres de chez eux. En général, ils se rendent dans de petites communautés, où ils séjournent dans des maisons et pour une période plus longue.

Mais le plus grand obstacle reste sans aucun doute la psyché humaine. Même lorsque tout se déroule normalement, voyager comporte toujours sa part d’incertitudes. On quitte sa zone de confort et on entre en contact avec des inconnus.

Le premier point d’interrogation sera très prochainement le trafic aérien. Comment tout cela va-t-il s’organiser? Et lorsque nous arriverons à destination, la question se posera de savoir si nous allons prendre un taxi ou un Uber, ou bien opter pour les transports publics. Depuis la réouverture de l’économie, les transports en commun sont l’un des grands perdants de la crise dans presque toutes les villes du monde, principalement parce que la ‘distanciation sociale’ y pose problème.

Mais le logement deviendra également un plus grand risque. Optera-t-on pour la pseudo-sécurité d’une chaîne hôtelière réputée (et coûteuse) ou prendra-t-on le risque de rencontrer un hôte Airbnb sympathique, mais qui sera peut-être un malade du Covid-19 asymptomatique? Reste à voir si le fait que certains hôtes de la plateforme ajoutent désormais la mention ‘minutieusement désinfecté’ à leur description sera d’une quelconque utilité.

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