Principaux renseignements
- Plus de 2,7 trillions de dollars de paiements indus ont été effectués depuis 2003 dans le cadre de Medicare et Medicaid.
- Les experts ont présenté des solutions pour améliorer l’exactitude des paiements et réduire la fraude, y compris la mise en œuvre de la vérification de l’identité dès le départ et l’audit continu.
- Les détracteurs de l’administration Biden affirment que l’expansion des programmes sociaux sans mécanismes de contrôle adéquats a contribué à l’escalade du problème des paiements indus.
Une récente audition menée par la sous-commission du Département de l’Efficacité Gouvernementale américain (Department of Government Efficiency, DOGE) a révélé un chiffre inquiétant : plus de 2 700 milliards de dollars (2 500 milliards d’euros) de paiements indus au titre de Medicare et de Medicaid depuis 2003. Ces paiements comprenaient des versements à des bénéficiaires non éligibles, même à des personnes résidant à l’étranger. L’audition, axée sur la lutte contre le gaspillage et la fraude, a mis en évidence les problèmes systémiques qui affectent le système de soins de santé.
La sous-commission, dirigée par la présidente Marjorie Taylor Greene, a pour objectif d’exposer la manière dont l’argent des contribuables est mal réparti chaque année en raison de paiements indus et d’activités frauduleuses. Les experts ont présenté des plans détaillés visant à améliorer les systèmes de paiement, à combler les lacunes et à mettre en œuvre des stratégies de lutte contre la fraude.
À la recherche de solutions
Karoline Leavitt, secrétaire de presse de la Maison Blanche, a répondu aux questions concernant les conclusions de la sous-commission du DOGE lors d’une réunion d’information ultérieure. Elle a souligné qu’il s’agissait d’un autre exemple de gaspillage et d’abus de la part du gouvernement, citant des exemples tels que des paiements de sécurité sociale à des personnes décédées et des contrats douteux qui ne rendent pas compte des fonds alloués par le contribuable. Leavitt a souligné l’engagement du président Trump à s’attaquer à ces problèmes, soutenu par des personnalités telles qu’Elon Musk.
En février, le président Trump a rencontré Elon Musk dans le bureau ovale pour discuter des efforts déployés par le ministère de l’économie et des finances pour réduire le gaspillage au sein de l’administration. Musk a défendu les actions du groupe de travail, soulignant la nécessité de changements importants pour limiter les dépenses fédérales excessives et rappelant que les Américains ont voté pour un tel changement. Il a affirmé que l’administration Trump tenait sa promesse de réduire l’inefficacité et la bureaucratie.
Témoignage d’experts
Dawn Royal, enquêtrice agréée en matière d’aide sociale, a témoigné sur le rôle des bureaucrates de carrière dans la minimisation des fraudes et des abus. Elle a critiqué les fonctionnaires qui, pour des raisons politiques, minimisent l’ampleur de la fraude, en particulier dans des programmes comme SNAP où des ressources minimales sont allouées à la prévention de la fraude. Le républicain Michael Cloud a exprimé son soutien au travail de la sous-commission, faisant l’éloge du président Trump et d’Elon Musk pour leur approche ciblée de la lutte contre le gaspillage gouvernemental.
Plusieurs experts ont présenté des solutions pour améliorer l’exactitude des paiements et réduire la fraude. Haywood Talcove, PDG de LexisNexis Risk Solutions for Government, a proposé un plan en trois étapes : mise en œuvre de la vérification de l’identité dès le départ, élimination de l’autocertification et audit continu pour suivre les paiements. Royal a suggéré d’utiliser les technologies modernes pour combler les lacunes et prévenir la fraude, notamment en créant un centre national d’échange d’informations sur l’exactitude des données (National Accuracy Clearinghouse – NAC) afin d’éviter la double participation aux programmes d’aide sociale et en allouant des fonds spécifiquement destinés à la prévention de la fraude et à la lutte contre la fraude.
Critique de l’administration Biden
Les détracteurs de l’administration Biden affirment que l’expansion des programmes d’aide sociale sans mécanismes de contrôle adéquats a contribué à l’aggravation du problème des paiements indus. Stewart Whitson, directeur principal des affaires fédérales à la Foundation for Government Accountability, a averti que le fait de négliger ces questions pourrait conduire à un gaspillage encore plus important, des milliards de dollars restant bloqués dans des processus bureaucratiques. Le député William Timmons a critiqué la gestion des dépenses fédérales par l’ancien président Biden, l’accusant d’avoir tenté de manière irresponsable d’effacer des milliards de dettes fédérales et d’avoir exacerbé la crise financière du pays.
Le DOGE, lancé par le président Trump en janvier, vise à réduire les dépenses fédérales en éliminant le gaspillage et la bureaucratie. Musk dirige cette initiative, qui a permis d’économiser plus d’un milliard de dollars en mettant fin à des contrats inutiles depuis sa création. Malgré les contestations juridiques des législateurs démocrates et des défenseurs des consommateurs, notamment après avoir eu accès à des données sensibles du département du Trésor, les partisans du DOGE considèrent que leurs actions sont essentielles pour freiner l’endettement croissant de la nation, qui a atteint le chiffre sans précédent de 36 000 milliards de dollars.
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