Les fermetures d’usines automobiles provoquées par le confinement pourront coûter plus de 100 milliards de dollars (soit plus de 92,6 milliards d’euros) à l’industrie automobile, selon les chiffres basés sur les mesures en Europe et en Amérique du Nord jusqu’à la fin avril.
Tous les grands constructeurs automobiles européens ont suspendu leur production face aux perturbations de l’épidémie de coronavirus. Si cette situation perdure (comme prévu) jusqu’à la fin avril, cela signifierait des ventes perdues à hauteur de 66 milliards de dollars (61 milliards d’euros) en Europe, soit 2,6 millions de voitures, rapporte Ian Henry, le propriétaire de la société de conseil AutoAnalysis.
Un scénario un peu plus sévère qu’en Amérique du Nord, où ces fermetures représenteraient tout de même 2 millions de voitures et une perte de ventes d’environ 52 milliards de dollars (48 milliards d’euros).
Lockdown
Les lignes de montage se sont interrompues en mars, le confinement imposé dans des pays européens ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les analystes prédisent également une forte baisse de la demande sur tous les marchés au centre du secteur automobile.
Selon les prédictions de Ian Henry, chaque semaine supplémentaire de fermeture d’usine en Europe coûtera à l’industrie 8 milliards de dollars supplémentaires en valeur de production perdue et 7,5 milliards de dollars en Amérique du Nord.
Preuve de cette crise: BMW a vendu au premier trimestre 20,6 % de voitures en moins que lors des trois premiers mois de 2019, la pandémie ayant fait chuter ses ventes en Chine, en Europe et aux Etats-Unis, a annoncé le groupe allemand lundi.
Concernant l’industrie automobile britannique (déjà en difficulté avant la pandémie), les experts indiquent qu’elle pourrait même ne jamais se remettre de la crise du coronavirus.
La semaine dernière, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) affirmait que plus de 1,1 million d’emplois directs dans le secteur automobile européen vont être touchés par la crise du coronavirus, dont 14.600 emplois en Belgique.
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