Le Conseil national de sécurité se réunira d’urgence demain matin à 10 heures pour discuter des incidents récents et répétés liés aux drones au-dessus de la Belgique. Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a accepté la demande du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Bernard Quintin (MR) de convoquer le Conseil.
Principaux renseignements
- Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) et le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Bernard Quintin (MR) convoqueront le Conseil national de sécurité jeudi à 10 heures.
- La raison de cette réunion est que de nombreux drones ont été observés au-dessus de lieux sensibles en Belgique.
- Mardi, plusieurs vols ont été annulés à l’aéroport de Zaventem en raison d’un drone suspect.
La raison immédiate de cette réunion d’urgence est l’observation inquiétante de drones au-dessus d’infrastructures cruciales, comme l’aéroport de Zaventem, et de bases militaires, dont celle de Kleine-Brogel. Le ministre Quintin a souligné la gravité de la situation sur De Ochtend sur Radio 1 ce matin. « Nous devons prendre la situation au sérieux. Les drones au-dessus d’un aéroport sont dangereux, c’est pourquoi nous avons pris les décisions difficiles d’interrompre le trafic aérien », a déclaré le ministre.
Le Conseil national de sécurité, présidé par le premier ministre, comprend également les vice-premiers ministres et les ministres de la justice, de la défense, de l’intérieur et des affaires étrangères. Les chefs des différents services de sécurité se joignent également à la table pour analyser la situation.
Toutes les pistes sont ouvertes
La question de savoir qui est à l’origine des vols de drones reste pour l’instant sans réponse. Le ministre Quintin a fait savoir que toutes les pistes étaient explorées. « Il pourrait s’agir de la Russie ou d’un amateur à l’origine des rapports sur les drones. Je reste prudent », a-t-il déclaré à la radio.
Les incidents survenus en Belgique ne sont pas isolés. Depuis septembre, les violations de l’espace aérien sont plus fréquentes dans toute l’Europe. « Tous les pays de l’UE sont confrontés à ce problème », a déclaré le ministre de la défense, Theo Francken (N-VA), à HLN. La possibilité d’une ingérence étrangère fait l’objet de spéculations. « On suppose bien sûr que les Russes sont derrière tout cela, mais je ne peux pas le prouver », a indiqué Francken plus tôt. Il a établi un lien possible avec les avoirs russes gelés chez Euroclear à Bruxelles, ce qui signifie que notre pays est « surveillé de plus près ».
Appel au calme
Le ministre de l’intérieur, Quintin, souhaite profiter du Conseil national de sécurité pour proposer des mesures concrètes visant à mieux sécuriser l’espace aérien. « Je veux mettre sur la table une proposition d’enregistrement de tous les drones », a-t-il annoncé. « Nous devons disposer des bons outils pour les détecter, les identifier et, si nécessaire, les mettre hors d’état de nuire.
Malgré les spéculations, il appelle également au calme. « Nous ne devons pas paniquer, nous sommes forts avec l’OTAN », a souligné Francken. « Mais les drones sont un phénomène relativement nouveau qui peut être utilisé à grande échelle. En ce sens, nous devons nous armer contre ce phénomène et nous le ferons ».
Suivez également Business AM sur Google Actualités
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

