Le chômage demeure énorme en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

La flambée du chômage en Afrique et au Moyen-Orient demeure une force motrice majeure pour les guerres, le terrorisme et les flux de réfugiés, affirme un rapport de l’Institut de Berlin pour la population et le développement. Si l’on n’encourage pas l’esprit d’entreprise dans ces régions, et en l’absence de progrès en matière d’éducation et de droits des femmes, la crise ne fera que s’aggraver dans les prochaines années, avertissent les chercheurs.“La hausse du nombre de réfugiés des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord augmentera également le risque d’attentats terroristes et la relocalisation des conflits de la région en Europe”, peut-on lire dans le rapport.

Malgré les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation et le développement social, seulement 4 adultes sur 10 âgés d’entre 15 et 65 ans ont un emploi dans ces régions. En outre, chaque année d’ici 2030, près de 5 millions de personnes viendront rejoindre la masse des actifs en concurrence pour obtenir des postes de plus en plus rares.

Selon Reiner Klingholz, le directeur de l’Institut, la corruption, la bureaucratie et les monopoles d’Etat sont directement responsables de cet état de fait. Il explique que, contrairement à d’autres régions où il est souhaitable d’être bien formé pour trouver un emploi, il est plus difficile d’être embauché lorsque l’on est diplômé dans ces pays.

“Cela signifie que beaucoup ont de bonnes raisons de partir, parce qu’ils pensent qu’ils pourront trouver un emploi ailleurs, ce qui conduit donc à une augmentation du nombre de migrants économiques”.

Simultanément Klingholz voit un danger dans la masse croissante de jeunes adultes frustrés qui sont bien éduqués, mais qui échouent à trouver un emploi : “Cela conduit souvent à l’agitation sociale, à la révolution, au chaos politique et au terrorisme.”

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