Le cd&v veut remplacer tous les régimes de congé parental par le crédit familial : De quoi s’agit-il ?

Deux ans de congé par enfant avec une indemnité plus élevée et à prendre par les parents, les grands-parents, les tuteurs ou les parents supplémentaires : telle est la proposition du cd&v autour du crédit familial. Les députées Nahima Lanjri et Nathalie Muylle déposent ainsi une résolution à la Chambre des représentants pour une mise en œuvre concrète d’un plan issu de l’accord de coalition.


Principaux renseignements

  • Le gouvernement fédéral avait déjà inclus dans l’accord de coalition des plans pour le crédit familial, un système visant à fusionner et à étendre les régimes actuels de congés pour les parents.
  • Le cd&v vient de déposer une résolution à ce sujet à la Chambre des représentants. Dans cette résolution, le parti propose un sac à dos de 24 mois de congé par enfant. Ce congé pourrait être pris par les parents, les grands-parents, les tuteurs ou les parents supplémentaires.
  • L’opposition critique la faisabilité de cette proposition.

Le président du cd&v, Sammy Mahdi, a déjà récemment tiré la sonnette d’alarme sur la difficile combinaison du travail et des jeunes enfants dans notre pays. À l’époque, il avait déjà réitéré l’idée du crédit familial, un plan inclus dans l’accord de coalition.

« Un crédit familial simplifie les droits aux congés pour ceux qui contribuent à la garde d’un enfant et harmonise les différents systèmes afin qu’il n’y ait pas de distinction entre les salariés, les indépendants et les fonctionnaires », peut-on y lire. Concrètement, il s’agit donc d’un système qui fusionne et étend des éléments tels que le congé de maternité, le congé de naissance, le crédit de naissance et le congé parental. Il est souvent fait référence à la Scandinavie, où les jeunes parents sont davantage soutenus.

Sac à dos de 24 mois

Le cd&v veut maintenant s’atteler à la mise en place de ce crédit familial. Les députées Nahima Lanjri et Nathalie Muylle ont donc déposé une résolution dans l’hémicycle. « Nous attendions déjà des initiatives de la part des différents ministres compétents, mais nous ne les avons pas encore vues », a déclaré Nahima Lanjri dans l’émission De Ochtend sur Radio 1.

Leurs projets prévoient un crédit familial de 24 mois par enfant. Ce crédit devrait être mieux compensé à l’avenir que les systèmes actuels de congé pour les parents. De plus, il appartient aux parents eux-mêmes de choisir librement qui prend ce « sac à dos » de 24 mois. Cela peut être fait par les parents, les grands-parents, les tuteurs ou le parent supplémentaire.

Dans la pratique, la proposition est un peu plus complexe et constitue en fait une extension des systèmes actuels. Lanjri et Muylle soulignent que leur proposition n’est que le début d’une discussion plus large.

La faisabilité ?

Cependant, la faisabilité de la proposition du cd&v soulève d’emblée de nombreuses questions. En effet, ce ne sont pas les démocrates-chrétiens qui sont compétents en la matière, mais le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), le ministre du Travail David Clarinval (MR), la ministre des Indépendants Eléonore Simonet (MR) et la ministre de la Fonction publique Vanessa Matz (Les Engagés).

L’accord de coalition ne prévoit également qu’un budget de 25 millions d’euros, alors que la première phase de la résolution CD&V coûterait déjà 70 millions d’euros. De plus, l’intention est d’étendre le crédit familial chaque année pendant la législature, ce qui le rendra encore plus cher. « Cela semble trop beau pour être vrai et ça l’est », a réagi le député Steven Coenegrachts (Open Vld).

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