Le Cd&v veut interdire l’exclusion du suicide dans les polices d’assurance voyage

En vertu d’une loi de 2014, les polices d’assurance hospitalisation ne peuvent pas exclure les tentatives de suicide. Cd&v souhaite à présent étendre cette réglementation à l’assurance voyage. « De telles exclusions sont stigmatisantes.


Principaux renseignements

  • Trois députés fédéraux du cd&v souhaitent que les polices d’assurance annulation de voyage et assistance voyage n’excluent plus les tentatives de suicide. Ils ont déposé une proposition de loi en ce sens.
  • Ils dénoncent le fait qu’il existe une différence substantielle entre les troubles physiques et mentaux dans le secteur des assurances.
  • Par cette proposition de loi, ils veulent également éviter que les assureurs prennent en compte les tentatives de suicide passées. Ceux-ci refusent parfois d’accorder une assurance dans ces cas, ou imposent des primes supplémentaires.

Dans l’actualité : Trois députés fédéraux du cd&v – Els Van Hoof, Leentje Grillaert et Steven Matheï – ont déposé une proposition de loi visant à ce que les polices d’assurance annulation de voyage et assistance voyage n’excluent plus le suicide.

  • Les députés s’appuient sur une loi de 2014. En effet, celle-ci interdit de telles exclusions dans les polices d’assurance hospitalisation.
  • Dans d’autres polices d’assurance, les suicides sont pratiquement exclus par défaut. Selon les assureurs, il ne s’agit pas de quelque chose qui peut arriver aux assurés, mais d’un acte qu’ils commettent volontairement. Ils ne sont donc pas assurables.
  • Les CD&V dénoncent le fait qu’il existe une différence substantielle entre les troubles physiques et mentaux dans le secteur de l’assurance. « Pour les troubles mentaux, les exclusions sont plus fréquentes, les conditions supplémentaires ou les primes additionnelles plus élevées », affirment-ils. Selon les assureurs, il ne s’agit pas de quelque chose qui peut arriver aux assurés, mais d’un acte qu’ils font volontairement. C’est ce qui les rend inassurables.
    • Les députés avertissent que de telles exclusions contribuent à la stigmatisation de cette question et à la situation désespérée des personnes qui ont tenté de se suicider.
    • « De plus, cette exclusion systématique soutient un discours condamnatoire et culpabilisant à l’égard de ces personnes : en stipulant explicitement que ces frais ne sont pas couverts, ces personnes sont montrées du doigt, condamnées et pénalisées financièrement pour leur acte désespéré, alors que nous devrions les soutenir et les aider à guérir », notent-ils.

Les assureurs sont tenus de ne pas tenir compte des tentatives de suicide antérieures dans les polices d’assurance voyage

Voici ce qu’il en est : Les députés demandent également aux assureurs de ne plus tenir compte des tentatives de suicide antérieures. Ils refusent parfois de fournir une assurance dans de tels cas, ou facturent des primes supplémentaires.

  • Ils rappellent qu’au début de cette année, la Chambre des représentants a étendu le droit à l’oubli à l’assurance annulation de voyage, car cette assurance semble également moins accessible pour un ex-cancéreux ou un malade chronique.
  • « Ainsi, nous faisons un pas de plus vers l’élimination de la discrimination structurelle à l’égard des maladies mentales dans le domaine de l’assurance. En effet, le tabou et la stigmatisation qui entourent les problèmes de santé mentale doivent être brisés non seulement dans la société, mais aussi dans le secteur de l’assurance », ont déclaré les membres du cd&v.

Chiffres : Les initiateurs citent également quelques chiffres à l’appui de leur projet de loi.

  • Ils rappellent que la Belgique a l’un des taux de suicide les plus élevés de l’Union européenne, avec quelque 2 000 décès et des milliers de tentatives de suicide estimés chaque année.
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