Le Brésil poursuit ses activités d’extraction dans les zones tribales indigènes

Le gouvernement brésilien poursuit ses plans pour stimuler l’exploitation minière dans les zones des tribus indigènes d’Amazonie. C’est ce que Bento Albuquerque, le ministre brésilien des mines et de l’énergie, a déclaré à un certain nombre de diplomates étrangers.

Les intentions du gouvernement brésilien d’autoriser l’exploitation minière dans les zones concernées sont particulièrement controversées. Des protestations ont d’ailleurs éclaté au niveau national et international, particulièrement depuis les feux de forêts de l’été dernier.

Selon l’agence de presse Reuters, cette initiative fait partie de la stratégie du président Jair Bolsonaro. ‘Bolsonaro veut stimuler l’agriculture, l’élevage et l’activité minière dans les régions des tribus brésiliennes indigènes. Car selon lui, l’interdiction de ces activités a ralenti le progrès économique.’

Progrès

Les dirigeants européens ont exprimé à plusieurs reprises leurs préoccupations concernant les politiques du gouvernement brésilien. Ils pensent que cela va accélérer la déforestation de l’Amazonie. Selon eux, un certain nombre de cultures indigènes pourraient également être menacées par le développement du pays.

‘Il y a beaucoup de malentendus dans ce dossier’, a rétorqué Alexandre Vidigal, le secrétaire d’État brésilien à la Géologie et aux Mines . ‘Il est important que la communauté internationale écoute les motivations du gouvernement brésilien.’ C’est pourquoi le gouvernement a présenté son plan devant des délégations étrangères dont celles de Belgique et de France.

Le ministre Albuquerque a souligné que plusieurs chefs des tribus indigènes ont accepté les plans du gouvernement brésilien. Un certain nombre de gestionnaires auraient même explicitement demandé à pouvoir démarrer des activités minières dans leurs zones.

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Conflits

Le Conselho Indigenista Missionário (Cimi), qui défend les droits des tribus indigènes du Brésil, s’oppose fermement aux ambitions du gouvernement. ‘La plupart des indigènes sont contre les plans de Bolsonaro’, souligne l’organisation.

‘Des conflits violents se sont produits à plusieurs reprises entre les mineurs illégaux et la population locale. Ce qui a fait des victimes des deux côtés.’ Selon les critiques, les paroles du président encouragent l’accaparement illégal de terres dans les réserves.

Cette année encore, trois membres de la tribu Miranha à Coari, une région de l’Amazonie particulièrement riche en pétrole et en gaz, auraient été assassinés. Et à Maranhao, des mineurs illégaux ont revendiqué avoir tué deux résidents locaux depuis le Nouvel An.

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