Un jour après la publication d’un faux tweet, la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme de réglementation des marchés financiers aux États-Unis, a finalement donné son feu vert officiel aux fonds Bitcoin cotés en bourse. Cependant, cela n’a provoqué qu’une hausse soudaine du cours de la cryptomonnaie.
Dans l’actu : La SEC permet désormais les ETF Bitcoin aux États-Unis. Il s’agit de fonds cotés en bourse ou de trackers qui suivent l’évolution du Bitcoin, permettant ainsi aux investisseurs de s’exposer à cette cryptomonnaie par le biais de la bourse.
- Onze ETF Bitcoin ont obtenu l’approbation, y compris des fonds de grandes entreprises telles que BlackRock, Invesco et Fidelity, ainsi que des produits proposés par des acteurs spécialisés tels que Valkyrie.
- L’approbation était attendue depuis plusieurs jours. Un faux tweet sur ce sujet, provenant d’un pirate informatique ayant pris le contrôle du compte Twitter de la SEC, a semé la confusion mardi soir.
Pourquoi cela revêt de l’importance : Cela rend le Bitcoin plus accessible au grand public. De nombreux experts estiment que cela ouvre la porte aux investisseurs institutionnels pour investir dans cette cryptomonnaie. Cela pourrait stimuler la demande directe de Bitcoin et, par conséquent, faire augmenter son prix, comme le prévoit notamment Standard Chartered, qui pense que le bitcoin atteindra les 200.000 dollars l’année prochaine. Fundstrat mise même sur 500.000 dollars.
« Aucune valeur »
La réaction initiale du marché : Pourtant, le cours du Bitcoin a atteint 47 600 dollars, mais il est depuis retombé à environ 46 000 dollars, soit à peu près le même niveau qu’il y a un jour. Jusqu’à présent, les investisseurs en Bitcoin n’ont pas encore bénéficié du coup de pouce important auquel ils aspiraient.
Mise en garde : Le président-directeur général, Gary Gensler, a nuancé le feu vert de la SEC dans une déclaration. « Même si nous autorisons aujourd’hui la négociation de certains fonds Bitcoin, nous n’apportons pas notre soutien au Bitcoin. Les investisseurs doivent rester prudents en raison des nombreux risques associés au Bitcoin et aux produits connexes. »
La réaction forte : c’est celle de Jamie Dimon, le CEO de la plus grande banque américaine, JP Morgan, sur Fox Business : « Les cas d’utilisation réels sont le trafic sexuel, l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme ; il ne s’agit pas seulement de gens qui achètent et vendent du Bitcoin. Il n’a aucune valeur. » On ajoutera que JP Morgan est néanmoins répertorié comme participant autorisé à l’ETF Bitcoin de BlackRock.