Principaux renseignements
- La Future Investment Initiative (FII) vise à attirer les investissements étrangers alors que l’Arabie saoudite cesse d’exporter des capitaux.
- Cette année, l’IIF se concentrera sur la technologie et l’intelligence artificielle, conformément à la stratégie de diversification du prince héritier Mohammed bin Salman.
- Des projets ambitieux comme Neom sont examinés de près alors que l’on s’inquiète de plus en plus de la capacité du royaume à poursuivre son programme de développement rapide.
La conférence annuelle sur l’investissement de l’Arabie saoudite débute cette semaine sur fond de défis financiers. La faiblesse des prix du pétrole entraîne un déficit croissant pour le royaume, qui réduit les dépenses et diminue certains projets ambitieux défendus par le prince héritier Mohammed bin Salman.
Investissements
L’homme d’affaires marocain Richard Attias est au cœur de l’événement et attire depuis des années des investisseurs pour soutenir la transformation économique de l’Arabie saoudite. Il joue un rôle clé dans l’influence mondiale du royaume et apparaît souvent aux côtés de personnalités influentes telles que le prince Mohammed, Yasir Al Rumayyan (directeur du Public Investment Fund) et même le président américain Donald Trump.
Malgré les tensions régionales qui avaient précédemment assombri la conférence, une défie unique se présente cette année : l’Arabie saoudite passe d’exportatrice de capitaux à chercheuse d’investissements étrangers. Attias estime que le FII a joué un rôle important dans la stimulation des investissements et a généré depuis sa création en 2017 environ 190 milliards de dollars (163,4 milliards d’euros) de transactions. Il affirme que l’accent mis par le royaume sur les investissements nationaux est justifié et maintient que l’intérêt des investisseurs reste élevé.
Focus sur la technologie et l’IA
Le forum de cette année mettra l’accent sur la technologie et l’intelligence artificielle, reflétant la stratégie de diversification du prince héritier Mohammed bin Salman. Des personnalités comme Steve Schwarzman (Blackstone) et Larry Fink (BlackRock) se disputent les opportunités d’investissement dans Humain, la nouvelle entreprise saoudienne spécialisée dans l’IA. D’autres dirigeants, dont David Solomon (Goldman Sachs Group), exploreront les perspectives du marché du crédit privé en plein essor dans le royaume.
Rien que dans les panels d’ouverture, des dirigeants de grandes entreprises financières et technologiques, dont la valeur boursière totale approche les 3 000 milliards de dollars (2 580 milliards d’euros), sont présents. Le FII a été créé il y a dix ans pour rivaliser avec Davos en attirant des investisseurs étrangers vers une économie traditionnellement dépendante du pétrole. Attias, ancien membre du Forum économique mondial, a joué un rôle crucial dans la mise en place de l’événement dans le royaume.
L’examen minutieux des projets ambitieux
La neuvième édition du FII se déroule alors que les observateurs examinent de près des projets ambitieux tels que Neom, un projet urbain de 500 milliards de dollars (430 milliards d’euros) dont le coût devrait atteindre 1 500 milliards de dollars (1 200 milliards d’euros). Des doutes ont de nouveau émergé quant à la capacité de l’Arabie saoudite à poursuivre son programme de développement rapide. Même la bourse locale, autrefois leader dans la région, a récemment rencontré des difficultés.
Pour Attias, dont la société Richard Attias & Associates compte le royaume et FII parmi ses principaux clients, l’événement de cette année revêt une importance personnelle. La société produit de nombreux événements dans le monde entier et se prépare à une introduction en bourse qui pourrait générer une richesse substantielle pour son fondateur. Cependant, son succès est profondément lié à celui de l’histoire saoudienne qu’il a contribué à façonner. (fc)
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