L’accord d’Elon Musk sur Twitter est « sérieusement compromis »

Plusieurs médias américains rapportent que l’accord d’Elon Musk pour le rachat de Twitter se présente mal. La pomme de discorde, pour Musk et son équipe, concerne les chiffres fournis par Twitter sur le nombre de comptes de spam sur le site de microblogging.

L’équipe Musk a conclu que Twitter ne peut pas vérifier les chiffres sur les spambots, des logiciels conçus pour envoyer des tweets indésirables en grande quantité à un maximum de personnes.

Par conséquent, l’équipe a maintenant « arrêté » de discuter du financement de l’opération rapportait le Washington Post ce jeudi, sur la base de conversations avec des initiés. Ce problème a mis le rachat de la plateforme de médias sociaux par le PDG de Tesla « en grave danger », selon le quotidien américain.

Le cours de l’action de Twitter a chuté d’environ 4 % à la suite de l’article du journal. Celle-ci avait déjà chuté de 10 % cette année et a clôturé à 38,79 dollars à la Bourse de New York jeudi.

Deal en pause

Musk a demandé à plusieurs reprises à Twitter des éléments sur le nombre de faux comptes. Le 17 mai, il avait déjà suspendu l’accord en affirmant que Twitter ne présentait pas de preuves concernant un nombre de faux comptes sur la plateforme qui serait inférieur à 5 %.

« Hier, le PDG de Twitter a publiquement refusé de montrer cette preuve. Cet accord ne peut pas être conclu tant qu’il ne le fait pas », déclarait Musk à l’époque. Il soupçonne qu’il pourrait y avoir quatre fois plus de faux comptes et de comptes de spam sur le réseau social.

Libre opinion

Musk a déclaré qu’il voulait acheter Twitter parce qu’il se considère comme un « absolutiste de la libre opinion« . Selon lui, la plateforme de médias sociaux ne respecte plus la valeur de la libre expression. « Un bon signe pour savoir si la liberté d’expression existe est lorsque quelqu’un que vous n’aimez pas est autorisé à dire quelque chose que vous n’aimez pas », a-t-il déclaré lors d’une conférence TED après avoir fait l’offre de rachat. Il s’agit de l’expression la plus claire à ce jour de la manière dont le magnat de la technologie définit ce pilier de la démocratie.

L’un des principaux changements qu’il apporterait en tant que chef de Twitter serait de rendre les politiques de modération moins strictes – pour les « vrais » utilisateurs, du moins. En outre, il souhaite rendre l’algorithme de la société open source, car il soupçonne que celui-ci est biaisé, certaines sources étant affichées plus souvent que d’autres.

(JM)

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