La ville de Paris demande la suppression d’une affiche “sexiste”

La ville de Paris a exigé que lecélèbre grand magasin Les Galeries Lafayette retire de sa façadeune grande affiche de la marque de lingerie française Aubade.  

Depuis le 5 décembre, on pouvaitapercevoir un grand panneau publicitaire sur la devanture desGaleries Lafayette orné de la photo d’un fessier de femme dont levisage n’apparaît pas. La campagne était accompagnée du texte « Parlez-vous Aubade ? »  

La maire adjointe de Paris, HèlèneBidard (Parti communiste français), responsable de tout ce quiconcerne l’égalité des sexes dans la ville lumière, a qualifiécette campagne publicitaire de « sexiste » et a exigé le retraitimmédiat du panneau.  

« Sérieusement les GaleriesLafayette ?! »

« Sérieusement les GaleriesLafayette, en 2018, en pleine vague #Metoo et à quelques jours deNoël, vous n’avez rien de mieux à afficher que les fesses d’unefemme sans visage ?! », a écrit Hélène Bidard sur Twitter.  

Sur la chaîne d’information françaiseBFM, Bidard a déclaré qu’il s’agissait clairement d’une campagnesexiste « qui réduit la femme à une partie de son corps et àun objet sexuel, dans le seul but de vendre ». Selon la maireadjointe, plusieurs associations se sont plaintes auprès la hauteautorité sur les publicités du sexisme de cette publicité.

Le mercredi 12 décembre, la publicitéa finalement été retirée, non pas sous pression de la mairie, maissimplement parce que la campagne touchait à sa fin.

Après Londres … Paris ?

La ville de Paris a donc adopté lamême attitude que Sadiq Khan, le maire de Londres, en 2016. A cetteépoque, le nouveau maire de Londres avait déclaré qu’il ne voulaitplus voir de publicités montrant des corps de mannequinssusceptibles de donner des complexes aux autres femmes dans lestransports publics. Khan avait donc annoncé que les annonces visantà culpabiliser les gens avec leur corps n’apparaîtraient plusdans les couloirs du métro londonien, ni sur les flancs des bus dela capitale britannique.

« En tant que père de deux fillesadolescentes, je me soucie beaucoup de ce type de publicités quipeuvent nuire aux gens, en particulier aux femmes, et leur donnerhonte de leur corps. Il est grand temps que cela cesse. Personne nedevrait se sentir forcé de se conformer à des attentes irréalistesconcernant son corps quand on voyage dans le métro ou le bus, et jeveux donner un signal clair à l’industrie de la publicité”,avait-il déclaré.  

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