La Russie envisage l’utilisation d’une nouvelle arme redoutable, la guerre en Ukraine va-t-elle prendre en tournant ?

L’invasion de courte durée prévue par Moscou ne se passe pas comme anticipé. La guerre en Ukraine a en effet dépassé sa 100e journée et la fin du conflit ne semble pas encore à l’ordre du jour, mais l’utilisation d’un nouveau missile par l’armée russe pourrait précipiter les choses. C’est en tout cas ce qu’espère Moscou.

Depuis plusieurs années, la Russie tente de peser sur la sphère géopolitique en mettant en avant sa possession d’armes à la fois modernes, puissantes et inarrêtables. Une manière pour Moscou de mettre la pression sur ses éventuels opposants. C’est ainsi qu’elle fait régulièrement l’apologie de ses dernières créations, que ça soit le missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik (Oiseau de tempête) surnommé le « Tchernobyl volant », la torpille nucléaire furtive Poseidon 2M39 ou le missile ravageur Sarmat, surnommé « Satan II ». Mais la Russie assure également être en possession de forces de frappe plus inquiétantes encore et qu’elle serait sur le point de les utiliser dans le cadre du conflit contre l’Ukraine.

Un taux d’échec de missiles important

La guerre est l’occasion pour la Russie de faire l’étalage de ses nouvelles créations plus redoutables les unes que les autres. Encore faut-il que cette force de frappe parvienne jusqu’à leur cible. Et ça, c’est une autre question. Car comme le rapporte Zone Militaire, le taux d’échec des 1.100 missiles russes tirés vers l’Ukraine est évalué à 60%, selon un rapport des renseignements américains.

Et jusqu’à présent, le recours à des missiles hypersoniques n’a rien changé, car ces derniers souffrent, eux aussi, d’un manque de précision. C’est ainsi que les missiles Zircon ou Kinzhal, présentés comme redoutables par Moscou, se rapportent en réalité à de la communication en raison de leurs ratés, mais la Russie dispose d’autres cordes à son arc. Le missile Avangard serait en effet prêt à être utilisé sur le terrain.

En test depuis plusieurs années déjà, ce missile de type hypersonique serait sur le point d’être déclaré opérationnel et donc, utilisable sur le champ de bataille, a indiqué le commandant des Forces des fusées stratégiques de la Fédération de Russie Sergueï Karakayev, à la chaine Zvezda, appartenant au ministère russe des armées, rapporte Zone Militaire.

Un appareil redoutable

L’engin est composé d’un missile balistique (RS-18/SS-19) et d’un glisseur hypersonique et serait capable de frapper une cible tel « une météorite, une boule de feu », selon les propos de Vladimir Poutine. Le missile Avangard peut emporter avec lui des charges conventionnelles, mais aussi une tête nucléaire d’une puissance de 2 mégatonnes.

Mais ce n’est pas tout, l’appareil disposerait des capacités suffisantes pour atteindre la vitesse de Mach 27, soit 33.000 km/h, et de modifier sa course à la demande. De quoi rendre impossible son interception par les systèmes antiaériens les plus modernes.

L’annonce de la mise en service de missiles Avangard auprès d’un second régiment semble tout de même se rapporter à de la propagande plutôt qu’à une réelle menace. L’utilisation d’un tel engin n’aurait en effet, sur le plan stratégie ou tactique, aucun intérêt particulier, comme le souligne Korii. Cela permettrait surtout à l’Occident d’étudier de près l’arme utile de la Russie et donc, de penser à des contre-mesures efficaces.

Ainsi, si le Kremlin multiplie les menaces d’utilisation d’armes toujours plus effrayantes, il sait que les mettre à exécution pourrait lui porter préjudice. Cela ne veut pas dire que les menaces russes sont vides et qu’elles ne doivent pas être prises au sérieux. Le missile hypersonique Avangard pourrait effectivement être utilisé en Ukraine, mais son recours pourrait être limité.

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