Les chiffres de l’Union professionnelle du Crédit (UPC) montrent que les Belges rénovent en masse leur logement. L’année dernière, le nombre de prêts pour la rénovation et l’énergie a augmenté de manière significative par rapport à 2021. Ces données dressent donc un tableau différent de celui de l’office statistique Statbel sur les permis de rénovation accordés.
La rénovation est finalement une priorité pour les Belges ? Les crédits à la consommation affichent une forte augmentation des prêts verts
Pourquoi est-ce important ?
La Wallonie et Bruxelles sont pleinement engagés en faveur d'un marché immobilier plus vert. Par exemple, les nouveaux propriétaires de maisons énergivores devront améliorer le score énergétique de leur habitation. La flambée des prix de l'énergie incite également les gens à rendre leur maison ou leur appartement plus durable.L’actualité : La crise énergétique nous a rendus plus conscients de notre consommation d’énergie. Par conséquent, nous accordons de plus en plus d’attention au score énergétique de notre maison ou de notre appartement : le certificat PEB. Celui-ci indique dans quelle mesure une maison est peu énergivore. Vous pouvez améliorer ce score en effectuant des travaux de rénovation à faible consommation d’énergie, ce que les Belges semblent faire en masse.
- Les banques, qui sont membres de l’UPC, ont accordé 61 000 prêts écoénergétiques l’année dernière. Cela représente une augmentation considérable de 110 % par rapport à 2021. Au total, plus d’un milliard d’euros de rénovations vertes ont été financées de cette manière.
- Le nombre de crédits de rénovation connaît également une forte croissance, de plus de 35%.
“De plus en plus de crédits à la consommation sont destinés à des projets qui
contribuent à la transition écoénergétique », a déclaré Bart Vervenne, président du
Conseil d’Administration de l’UPC. « La crise énergétique de l’année dernière a rendu
les Belges très conscient-e-s de la performance énergétique de leur logement. Les
crédits à la consommation garantissent que des investissements durables pourront
être réalisés et que notre société sera en mesure d’effectuer la transition
écologique.”
Des données contradictoires ?
Rappel : la semaine dernière, vous avez pu lire sur notre site qu’une analyse montrait que les Belges ne rénovaient pas plus leur maison, malgré la crise énergétique. Pourquoi ces conclusions contradictoires ?
- L’analyse se basait sur les chiffres de Statbel concernant le nombre de permis de rénovation accordés. Ces données ne tiennent pas compte des petits travaux de rénovation, comme l’installation d’une isolation. L’enquête notait que de telles interventions étaient insuffisantes pour rendre une maison ayant le pire score énergétique presque neutre sur le plan énergétique.
- La fédération du secteur Embuild affirme également que les chiffres de l’office statistique belge brossent un tableau incomplet. « Pour de nombreuses rénovations, vous n’avez pas besoin d’un permis », se fait-elle l’écho dans une réaction.
- « De plus, la publication des rénovations autorisées se fait avec un retard de trois mois », poursuit la fédération. « Aujourd’hui, nous ne connaissons les rénovations autorisées que jusqu’en octobre 2022. En plus de cela, le processus de la demande de permis prend également trois mois. Par conséquent, nous n’avons aujourd’hui que des informations sur les permis demandés en été. Le pic du prix du gaz a eu lieu en septembre 2022. »
BL
