Maggie De Block (Open VLD) est dans la tourmente. Le cabinet de la ministre de la Santé a tenu à réagir à une information parue lundi sur le site du Vif.
Alors qu’on vous dressait lundi la liste des reproches, faux et avérés, à l’encontre de la ministre de la Santé, patatras, une nouvelle affaire, et non des moindres, est venue compliquer encore un peu plus sa situation.
Le Vif rapportait qu’en 2019, un stock de 6 millions de masques FFP2 (de haute protection, réservés aux professionnels) avait été détruit, car ils avaient atteint leur date limite d’utilisation. Se procurant un PV, le site d’information a pu montrer que la commande n’avait pas été renouvelée, sans doute en raison des coupes budgétaires.
Ce stock datait de la crise de la grippe H1N1 de 2009, et avait été lui-même renouvelé par la ministre de la Santé de l’époque Laurette Onkelinx (PS), après une première commande en 2006, révélait le site d’investigation Apache un peu plus tôt dans la journée.
Face à de telles accusations, le cabinet de la ministre a tenu à réagir dans des propos rassemblés par Belga. Selon le cabinet, les masques ont été détruits en 2017 et non en 2019. Ce serait la conséquence d’un stockage non adéquat par la Défense, soit un département qui ne concerne pas la ministre de la Santé.
‘Stock tournant’
Mais le cabinet de la ministre se défend d’être resté inactif dans ce dossier. La ministre aurait mis en place un plan ‘pour ne pas répéter les erreurs du passé’ en optant pour un ‘stock tournant’, dont une partie seulement serait renouvelée, et ainsi éviter que le tout devienne inutilisable d’un seul coup.
Le cabinet précise qu’une telle solution est complexe et ‘que cela prend du temps, il faut passer par des adaptations législatives et contractuelles… ‘ Le but étant de disposer d’un stock de base, sans dépenser l’argent du contribuable.
Voilà pour les explications. Ce qui est certain, c’est que l’argent du contribuable, on le dépense maintenant, au prix fort, les masques étant désormais une denrée rare en pleine crise. Deux lots sont toutefois arrivés sur notre territoire et un autre devrait suivre dans la semaine.
À coup sûr, il faudra faire la lumière sur tous les couacs qu’a pu connaitre la ministre, et plus globalement sur le financement du secteur de la santé, une fois la crise terminée.
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