Depuis des siècles, l’humanité poursuit le rêve de la vie éternelle, mais selon le gérontologue Aubrey de Grey, la première personne qui pourra vivre plus de mille ans est probablement déjà née.
Selon de Grey, il sera possible de stopper le vieillissement au moyen d’une manipulation génétique. De Grey considère d’ailleurs le vieillissement comme une maladie. Selon le gérontologue, le corps vieillissant est usé et endommagé, et sa stratégie consiste à réparer ces dégâts, plutôt qu’à stopper le processus du vieillissement : « lorsqu’une vieille voiture est bien entretenue, elle peut continuer de rouler », explique de Grey.
De Grey affirme qu’il veut se débarrasser du mot «immortel», car c’est un mot qui n’est pas seulement faux, mais qui est nuisible: « Immortel signifie qu’il y a zéro risque de mourir de toute cause, alors que je veux seulement travailler sur une cause particulière de décès, à savoir le vieillissement », a-t-il expliqué au site d’actualités News.com.au.
« Si nous posons la question: ‘Est-ce que la personne qui sera en mesure d’échapper perpétuellement aux problèmes associés au vieillissement est née ?’ Alors je répondrais que les chances sont très élevées. Environ 80%, je pense ».
Pour allonger la longévité, de Grey travaille sur une thérapie capable de tuer les cellules qui ont perdu la capacité de se diviser, permettant ainsi aux cellules saines de se multiplier et de restaurer les tissus. « Les thérapies sur lesquelles nous travaillons pour le moment ne sont pas parfaites. Elles seront valables pour permettre de prendre des gens, disons dans leur soixantaine, et de les rajeunir suffisamment pour qu’ils n’atteignent l’âge biologique de 60 ans qu’à l’âge chronologique de 90 ans. Cela signifie que nous avons dans le fond acheté 30 années de temps pour trouver comment les rajeunir lorsqu’elles auront chronologiquement 90 ans pour qu’elles n’atteignent l’âge biologique de 60 ans que lorsqu’elles auront 120 ou 150 ans. »
De Grey affirme que l’on pourra considérer qu’une grande découverte aura été réalisée lorsque l’on sera capable de prendre des souris de laboratoire dans la fleur de l’âge et de les rajeunir.
Une fois qu’on sera capable de le faire pour les souris, on saura que ce ne sera plus qu’une question de temps avant qu’on puisse le transpose sur les humains. Pour de Grey, il faut compter sur un délai d’environ six à huit ans.