Principaux renseignements
- Le nouveau Premier ministre japonais, Sanae Takaichi, a l’intention d’accélérer les dépenses de défense, visant à atteindre 2 pour cent du PIB pour l’année fiscale en cours.
- Takaichi préconise des dépenses « proactives » pour la défense et d’autres priorités stratégiques afin de stimuler la croissance économique, arguant qu’une économie forte est essentielle pour une gestion budgétaire saine.
- Tout en soutenant les politiques fiscales expansionnistes, Takaichi se concentre sur la réduction de la dette publique en pourcentage du PIB plutôt que sur l’obtention d’un excédent budgétaire primaire.
Le nouveau Premier ministre japonais, Sanae Takaichi, a exposé la stratégie budgétaire de son gouvernement dans son premier discours de politique générale. Elle a mis l’accent sur des mesures budgétaires proactives axées sur les priorités stratégiques, y compris une accélération significative des dépenses de défense.
Takaichi vise à atteindre un budget de défense de 2 pour cent du PIB dans l’année fiscale en cours, deux ans avant l’objectif initial fixé pour 2027. Cet engagement reflète sa conviction qu’une défense nationale forte est fondamentale et contribuera à la croissance économique globale. Elle considère ces dépenses « proactives » comme un moteur de l’expansion économique, arguant qu’une économie robuste est essentielle pour une gestion budgétaire saine.
Déplacement de l’accent sur la viabilité budgétaire
Tout en préconisant des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes, Takaichi s’est également engagée à maintenir la confiance des marchés et à assurer la viabilité des finances publiques. Notamment, elle a mis l’accent sur la réduction de la dette publique en pourcentage du PIB plutôt que sur la réalisation d’un excédent budgétaire primaire. Cette approche, différente de celle des administrations précédentes, pourrait, selon certains analystes, ralentir les progrès vers le rétablissement de la santé budgétaire du Japon.
Takaichi a présenté son plan de stimulation de l’économie par le biais de déploiements budgétaires stratégiques. Elle estime que cette approche permettra d’augmenter le revenu des ménages, d’améliorer le sentiment des consommateurs, d’accroître les bénéfices des entreprises et, en fin de compte, d’augmenter les recettes fiscales sans augmenter les taux d’imposition.
Accélérer le développement de la défense
Les rapports suggèrent que Takaichi a l’intention de signaler la volonté du Japon d’accélérer son renforcement de la défense au-delà de l’objectif de 2 pour cent lors des prochaines discussions avec le président américain Donald Trump. Cela intervient alors que Washington demande aux alliés d’assumer une plus grande part des responsabilités en matière de sécurité régionale. Toutefois, elle ne devrait pas s’engager sur un nouvel objectif de dépenses lors de cette réunion.
Réduire l’écart de financement
Le Japon avait initialement fixé son objectif de dépenses de défense à 2 pour cent en 2022, en allouant 43 000 milliards de yens (245 milliards d’euros) sur une période de cinq ans. Il s’agit d’un changement majeur par rapport à la pratique d’après-guerre, qui limitait les dépenses de défense à environ 1 pour cent du PIB. Bien que le budget initial pour l’exercice en cours consacre environ 1,8 pour cent du PIB à la défense, il reste difficile de trouver des sources de financement stables pour l’augmentation prévue.
Pour combler ce déficit de financement, Takaichi a annoncé que le gouvernement financerait en partie l’augmentation par le biais d’un budget supplémentaire actuellement en cours d’élaboration. Ce budget supplémentaire vise à soutenir un plan de relance économique d’une valeur de plus de 13 900 milliards de yens (79 milliards d’euros). (fc)
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