La NASA, l’agence spatiale américaine, a récemment alloué 500.000 dollars à un projet pour le moins étonnant et ambitieux: construire un gigantesque télescope dans l’un des cratères de la face cachée de la Lune, rapporte le site Cnet. À l’avenir, il faudra bien sûr des moyens financiers bien plus importants pour mener à bien un tel projet.
Pourquoi?
Imaginé l’année dernière par l’ingénieur en robotique Saptarshi Bandyopadhyay, le LCRT (Lunar Crater Radio Telescope) doit permettre de mesurer les ondes radio générées par l’âge sombre de l’univers, c’est-à-dire les quelques centaines de millions d’années qui ont suivi le Big Bang et au cours desquelles l’univers était dépourvu d’étoiles.
Si notre satellite naturel a été choisi pour peut-être un jour abriter le LCRT, et plus particulièrement sa face cachée, c’est tout simplement parce que les ondes en question ne peuvent être captées de manière optimale sur Terre, à cause de toute une série d’interférences dues aux signaux radio, à l’ionosphère, etc. En installant un télescope sur la face cachée de la Lune, qui est par ailleurs dépourvue d’atmosphère, l’astre ferait ainsi office de bouclier contre ces interférences.
Comment?
Mais pour parvenir à capter les grandes longueurs d’onde générées par l’âge sombre de l’univers, qui sont supérieures à 10 mètres, il faut un télescope particulièrement énorme: plus d’un kilomètre de diamètre!
Comme il est tout simplement impossible de convoyer vers la Lune une quantité suffisante de lourds panneaux réfléchissants pour bâtir un télescope classique, la NASA songe plutôt à suspendre une sorte de maillage métallique de panneaux à l’intérieur d’un cratère. Une entreprise titanesque et dangereuse qui ne pourrait être effectuée par des astronautes. C’est pourquoi la NASA envisage plutôt d’utiliser de petits robots capables d’escalader les parois rocheuses, et qui sont actuellement en développement.
‘Un vaisseau spatial livrerait le maillage et un atterrisseur séparé déposerait des rovers DuAxel pour assembler l’antenne’, explique Saptarshi Bandyopadhyay.
Quand?
Le projet a beau être récemment passé en phase 2, la route promet d’être encore longue pour le LCRT. D’ailleurs, le financement de 500.000 dollars ne sert qu’à identifier les nouveaux défis auxquels les ingénieurs de la NASA seront confrontés.
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