L’objectif premier de ces tests est de déterminer ce à quoi pourrait ressembler l’espace aérien si de tels appareils venaient à s’y déplacer. La NASA cherche avant tout à prévoir la réglementation des « taxis aériens, les drones et d’autres nouveaux véhicules inventifs dans l’espace aérien national ».
L’agence spatiale américaine teste actuellement – et jusqu’au 10 septembre prochain – un hélicoptère électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL). Un moyen de transport qui a le vent en poupe depuis plusieurs années, mais avant de le voir voler dans le ciel, il faut d’abord règlementer son utilisation.
Revoir la législation
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la NASA, l’Administration nationale de l’Espace et de l’Aéronautique américaine, ne se focalise pas uniquement sur l’espace et les appareils spatiaux. Elle prend également part à la recherche aérospatiale civile aux États-Unis, notamment via sa campagne Advanced Air Mobility (AMM) qui vise à soutenir le développement de systèmes de transports aériens de personnes ou de biens. Il est donc assez normal qu’elle suive de près les avancées technologiques en matière d’hélicoptère électrique destiné au transport de civils.
C’est pourquoi la NASA s’est associée avec la startup californienne Joby Aviation pour réaliser des tests du 1er au 10 septembre, afin de saisir les enjeux de ce nouveau moyen de transport. L’objectif premier est de déterminer comment ce type d’engin pourra s’intégrer dans l’espace aérien américain. Une intégration qui ne se fera pas sans une révision du règlement et des politiques actuelles de la Federal Aviation Administration (FAA).
Un projet réellement adapté au public ?
Au cours de ses tests, l’agence spatiale américaine récoltera de nombreuses données concernant les mouvements et le bruit que fera le véhicule durant différentes phases de vol, mais aussi les communications de l’appareil avec les contrôleurs aériens. Ces données seront primordiales pour la NASA, mais surtout pour l’avenir de ce type d’appareils. Car si la décision de la FAA sera importante pour l’intégration des véhicules aériens électriques autonomes dans l’espace aérien, l’avis du public tiendra également une place primordiale dans le développement du projet. Si le décollage d’un eVTOL fait autant de bruit qu’un moteur à réaction, les consommateurs pourraient se montrer réfractaires à ce type d’appareils qui pourrait, finalement, dépérir.
Bien que les taxis aériens soient en développement depuis plusieurs années aux quatre coins du monde, monter à bord d’un tel engin ne devrait pas être pour tout de suite, et ce même si les premiers tests de vol de Joby Aviation se sont révélés concluants. La NASA doit encore réaliser d’autres tests, notamment en matière de schémas de vol. Ces derniers auront lieu en 2022 et impliqueront d’autres appareils.
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