La ministre flamande du Travail, Zuhal Demir (N-VA), veut limiter la migration de la main-d’œuvre en provenance de l’extérieur de l’Union européenne. Elle réduit donc la liste des professions pour lesquelles il est plus facile de le faire. Au total, 23 professions sont désormais concernées.
Principaux renseignements
- La liste des professions pour lesquelles il est possible d’immigrer en douceur depuis l’extérieur de l’UE ne comprendra plus que 23 professions.
- La ministre flamande du Travail, Zuhal Demir (N-VA), souhaite ainsi limiter la migration de la main-d’œuvre en provenance de pays tiers.
- Le secteur professionnel lui-même critique cette décision.
En principe, les employeurs doivent d’abord passer neuf semaines en Belgique ou dans l’Union européenne à la recherche d’un profil adéquat avant d’être autorisés à chercher en dehors de l’UE. Comme il y a une énorme pénurie pour certaines professions qui constituent un goulot d’étranglement, ils seront autorisés à faire venir des travailleurs de l’extérieur de l’UE en Flandre sur une base accélérée.
Cette liste de professions comprenait 29 professions jusqu’à récemment. Demir en supprime désormais 11. rapporte De Tijd. Il s’agit des professions suivantes : chauffeur de camion, chauffeur d’autocar et d’autobus, installateur sanitaire, boucher, boulanger, foreur, installateur d’ascenseurs et carreleur. Cinq autres professions ont été ajoutées. Il s’agit du désamianteur, de l’installateur de réseaux de communication de données et de l’opérateur d’usine de chimie. Cela porte le nombre total de groupes professionnels à 23.
Limiter la migration
La mise à jour de la liste a pour but de limiter les migrations de main-d’œuvre et les migrations en général. En effet, l’année dernière, le gouvernement a délivré un nombre record de 19 000 permis de travail et de séjour combinés à des personnes originaires de pays tiers.
Toutefois, selon Zuhal Demir, le système fait souvent l’objet d’abus. De nombreuses personnes n’exercent pas la profession pour laquelle elles ont obtenu un permis. D’autres ne l’exercent que pendant la durée de leur permis et continuent à vivre ici par la suite, tout en faisant venir leur famille.
Critiques
Enfin, Demir souligne également que le marché du travail a changé. Les professions qui étaient en pénurie il y a encore peu de temps ne sont plus des goulots d’étranglement, alors que d’autres le sont. Le secteur professionnel réagit de manière critique à cette décision.
Récemment, le Conseil économique et social de Flandre (SERV) a demandé que la liste des professions à migration rapide soit étendue à l’ensemble des 251 postes que le VDAB reconnaît comme des professions à goulot d’étranglement. Demir n’a donc pas répondu à cette demande.