Avec l’arrivée des nouveaux variants et le relatif bon bilan chiffré de la Belgique, une question revient déjà depuis un certain temps: doit-on fermer les frontières ? Il n’en sera rien. Par contre, il parait de plus en plus certain que les voyages non-essentiels seront interdits. En tout cas pour une certaine période.
En prélude du comité de concertation de ce vendredi et du sommet européen de ce jeudi, Alexander De Croo était l’invité du 19h30 de la RTBF. Le Premier ministre va plaider une interdiction des voyages non-essentiels à l’échelon européen, au moins pour ‘la période des vacances de carnaval.
‘Le faire au niveau européen c’est mieux, mais basé sur la discussion européenne de demain, je ferai une proposition au comité de concertation de vendredi’, a-t-il ajouté. Comprendre: cette interdiction sera de toute façon sur la table de vendredi.
‘Il faut être clair, ça ne veut pas dire qu’on ferme les frontières, ni que les transfrontaliers ne peuvent pas continuer à aller travailler de l’autre côté de la frontière. Les voyages qui ne sont pas essentiels, ceux dont on peut se passer comme le tourisme.’
Stations de ski
Personne ne veut revivre le cauchemar du printemps dernier, lorsque de nombreuses stations de ski ont servi de clusters pour toute l’Europe. C’est particulièrement le cas pour la Belgique: ‘On est dans une bonne situation comparé à d’autres pays. Je ferai tout pour pouvoir sauvegarder cette position plutôt positive.’
Sur le plateau de la VRT, De Croo a bien compris que la méthode douce ne fonctionnait pas: ‘Ces derniers mois, nous avons demandé gentiment aux Belges de ne pas voyager et 160.000 personnes sont quand même parties entre Noël et le Nouvel An. Quand vous voyagez, vous ramenez le virus dans vos valises.’
Si cette interdiction est actée, il restera pas mal de questions: qu’est-ce qu’un voyage non-essentiel ? Quid des réservations effectuées ? Quid des voyages d’affaires ?
Rendez-vous vendredi.