Après de vives critiques, le gouvernement français a décidé d’autoriser les législateurs à voter sur son projet d’application de contact tracing, ‘Stop Covid’.
La pression était finalement trop forte pour le gouvernement. Les critiques des députés, notamment du parti La République En Marche! et de l’opposition ont fait plier la volonté du président Emmanuel Macron. Son idée de départ: tenir un débat les 28 et 29 avril… Sans vote possible.
Une telle décision avait déclenché une vive polémique. Les demandes de votes se sont multipliées, et le Premier ministre Édouard Philippe restait encore ouvert à un tel scrutin lundi. Il faut savoir que depuis qu’elle a été mentionnée pour la première fois, l’application Stop Covid inquiète quant aux menaces qu’elle suscite pour les libertés publiques.
Celle-ci doit avertir ses utilisateurs en cas de contact avec une personne infectée par le coronavirus pour contenir l’épidémie autant que possible. Des utilisateurs qui seront volontaires et anonymes, on le répète souvent. Mais pas de quoi rassurer les nombreux Français qui tiennent trop à leur liberté et au respect de leur vie privée. D’autant plus s’ils n’ont pas leur mot à dire sur le sujet.
Démocratie
Les législateurs du propre parti de Macron ont ainsi déclaré en début de semaine que l’absence de vote saperait la légitimité démocratique d’une telle application. Le parti socialiste, dans l’opposition, avait également exhorté le gouvernement à organiser un vote. Voilà donc qui est fait.
Mais le casse-tête ne s’arrêtera sans doute pas là. Le ministre des Affaires numériques Cédric O a déclaré qu’Apple refusait de modifier les paramètres de confidentialité de ses smartphones pour les rendre compatibles avec l’application du gouvernement français. La marque à la pomme résiste encore aux demandes de rendre l’application détectable via bluetooth même lorsque celui-ci n’est pas activé.
Si l’entreprise se plie toutefois aux exigences du gouvernement, le ministre espère que Stop Covid pourra être lancée dès le 11 mai.
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