La Finlande rejoint ses voisins baltes en se retirant du traité anti-mines


Principaux renseignements

  • La Finlande se retire de la Convention d’Ottawa, un traité interdisant les mines antipersonnel, en raison de préoccupations croissantes en matière de sécurité.
  • Le pays rejoint ses voisins baltes – l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie – qui ont déjà quitté le traité pour des raisons similaires.
  • Les actions agressives de la Russie et son mépris des normes internationales sont considérés comme des facteurs clés dans la décision de la Finlande.

Le 19 juin, le parlement finlandais a voté en faveur du retrait de la Convention d’Ottawa, un traité interdisant les mines antipersonnel. Cette décision intervient dans un contexte de préoccupations croissantes en matière de sécurité, liées aux actions agressives de la Russie et à la menace qu’elle fait peser sur la région. La Finlande rejoint ses voisins baltes – l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie – qui ont déjà quitté le traité pour des raisons similaires.

Le président finlandais Alexander Stubb a défendu cette décision en début de semaine, en déclarant que le paysage sécuritaire le long de la vaste frontière de la Finlande avec la Russie avait connu un changement radical depuis l’invasion massive de l’Ukraine. Voici ce qu’écrit TVP World. Il a souligné le mépris de la Russie pour les normes internationales, en insistant sur son statut de non-signataire du traité d’Ottawa et sur le déploiement impitoyable de mines terrestres en Ukraine.

Renforcer les capacités de défense

Depuis son adhésion à l’OTAN en 2023, la Finlande a considérablement renforcé ses capacités de défense en réponse aux appréhensions croissantes concernant d’éventuelles provocations russes. Le pays a fermé sa frontière avec la Russie il y a plus d’un an, accusant Moscou d’orchestrer une « opération hybride » en dirigeant les demandeurs d’asile vers le territoire finlandais. Helsinki affirme que ces tactiques hybrides se sont intensifiées depuis l’adhésion de la Finlande à l’OTAN.

Afin de renforcer la sécurité de ses frontières, les gardes-frontières finlandais ont achevé en mai les 35 premiers kilomètres d’une clôture de 200 kilomètres prévue le long de la frontière orientale. Cette mesure coïncide avec des preuves croissantes de l’expansion des infrastructures militaires russes près de la frontière finlandaise. La Finlande reste vigilante, surveillant et évaluant de près les activités et les intentions de la Russie. Le ministre finlandais de la défense, Antti Hakkanen, a mis l’accent sur les solides capacités de surveillance de son pays et a rassuré le public sur la forte position de la Finlande en matière de sécurité en tant que membre de l’OTAN.

La rhétorique agressive de la Russie

Le ministre russe de la défense, Andrei Belousov, a déclaré en décembre 2024 que Moscou devait se préparer à un conflit potentiel avec l’OTAN au cours de la prochaine décennie. Les responsables occidentaux n’ont cessé de mettre en garde contre la possibilité que la Russie prenne pour cible les membres de l’OTAN dans les années à venir.

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