La fin de la voiture thermique en 2035 ? Les Belges n’y croient pas

L’Europe l’a décidé ainsi : 2035 signera la fin de la voiture thermique sur le Vieux continent. En Belgique, un pays plutôt favorable à l’électrique, les gens n’y croient pas trop. C’est ce que rapporte le baromètre de la Mobilité d’Europe Assistance.

Les chiffres

  • Seuls 36% des Belges jugent réaliste une mobilité 100% électrique à l’horizon 2035.
  • La population rurale n’y croit pas du tout, à hauteur de 69%, tandis que la moitié (53%) des urbains estime que ce n’est pas impossible.
  • Les jeunes sont également plus optimistes : 50% juge réaliste le passage au 100% électrique contre à peine 24% des plus de 55 ans.
  • 4 Belges sur 10 disent vouloir acheter une voiture électrique comme prochain véhicule.

Les aides

L’achat de voitures électriques reste un frein, principalement en raison des prix. L’inflation, la crise énergétique et le manque de solution de recharge sont souvent évoqués.

  • 6 Belges sur 10 estiment que le gouvernement n’aide pas assez pour assurer la transition du thermique à l’électrique.
  • Les Belges attendent un coup de pouce via notamment une aide à l’achat (31%) et une réduction fiscale (17%), ou encore une réduction de la taxe de circulation (12%).

La Belgique, terre de l’électrique

  • La Belgique n’est pas la Norvège, de loin le pays qui voit le plus sa mobilité dans l’électrique. Mais notre pays se hisse tout de même dans le top mondial des pays les plus avancés pour les véhicules électriques. Notre pays pêche toutefois dans les infrastructures de recharge et dans le TCO, le coût total de possession.
    • Sur une période de 48 mois et une distance de 120.000 km, le TCO des véhicules à carburant fossile est de 0,36 euro, tandis que celui des véhicules 100% électriques est à peine inférieur d’un centime (0,35 euro).
  • Reste que le Belge fait partie des plus gros acheteurs : les ventes ont explosé de 66% l’année dernière, avec 37.638 véhicules entièrement électriques vendus.

La Commission a annoncé en octobre dernier un plan pour interdire la vente de véhicules thermiques, un plan qui a été confirmé par le Parlement, en février. Le but : contribuer à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Mais le secteur, notamment en Allemagne et en Italie, juge ce délai impossible à respecter et mène une fronde. Beaucoup d’analystes estiment en outre que l’Europe tire une balle dans le pied de son industrie.

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