Bien que la prochaine réunion de la Fed ne soit prévue qu’en septembre, les investisseurs n’excluent pas que les membres du conseil de la banque centrale américaine se réunissent plus tôt pour abaisser les taux.
Contexte : Les investisseurs s’inquiètent de la croissance économique aux États-Unis.
- La semaine dernière, plusieurs rapports ont dressé un tableau peu positif de la situation économique. Par exemple, le rapport sur l’emploi du ministère américain du Travail a révélé que la croissance des emplois a ralenti plus que prévu. L’indice ISM, qui mesure la confiance des directeurs d’achat, a également déçu.
- En conséquence, les investisseurs ont massivement fui les marchés ces derniers jours.
- L’indice S&P 500 a perdu 5,3 % au cours des cinq derniers jours de bourse.
- En Europe, l’Eurostoxx50 a chuté d’environ 6 % pendant la même période.
- Le Nikkei au Japon a perdu presque 20 %, bien que l’indice japonais ait gagné 10 % aujourd’hui.
Une éventuelle baisse des taux en août ?
À la une : La prochaine réunion de la Fed est normalement prévue pour les 17 et 18 septembre. Cependant, en raison de l’incertitude économique, les marchés et certains analystes spéculent sur une baisse anticipée des taux.
- La banque centrale américaine (Fed) est l’une des rares grandes institutions monétaires à ne pas avoir encore réduit ses taux après des années de politique monétaire restrictive. Il y a maintenant une crainte que la Fed agisse trop tard.
- En 2022, lorsque l’inflation était élevée, les analystes avaient également critiqué la Fed. Selon eux, la banque centrale avait commencé à augmenter les taux beaucoup trop tard. Le président de la Fed, Jerome Powell, et son équipe étaient alors convaincus que l’inflation élevée était temporaire. Ils ont finalement été contraints de relever les taux rapidement, passant de 0 à 0,25 % à 5,25 à 5,5 % en un peu plus d’un an.
- Selon la société de courtage Jefferies, une baisse anticipée des taux est certainement une option. « Une baisse des taux sera principalement favorable aux actions en Asie et sur les marchés émergents », indiquent-ils. Les analystes de Jefferies expliquent que si les taux aux États-Unis baissent et que le dollar s’affaiblit, les banques centrales dans ces régions auront plus de marge de manœuvre pour assouplir leur politique, ce qui pourrait stimuler la croissance du marché.
- « Les marchés qui spéculent sur une baisse anticipée des taux sont un signe clair de panique », déclare Kyle Chapman, analyste chez le prestataire de services financiers Ballinger Group, dans une interview avec Politico. « Quoi qu’il en soit, il est certain qu’il est temps pour la Fed de réduire les taux en septembre. Mais l’économie américaine ne s’effondre pas encore. »
- Selon le stratégiste d’ING Chris Turner, il n’y aura pas de coupe de taux anticipée. « L’économie américaine continue de croître fortement. La croissance au deuxième trimestre a été plus forte que prévu et les dépenses des ménages restent saines, sans signes de ralentissement significatif », explique-t-il.
En conclusion : Le scénario le plus probable (à ce jour) est une réduction de 50 points de base en septembre. Il est probable que d’autres baisses suivront plus tard dans l’année.
