La crise de l’immobilier fait une autre victime en Chine

Le promoteur immobilier chinois Kaisa a suspendu sa cotation à la Bourse de Hong Kong. En cause, l’impossibilité d’honorer un remboursement. Un refrain désormais bien connu.

La taille de Kaisa n’est pas comparable à Evergrande. Il s’agit néanmoins d’un symptôme de plus de la crise immobilière qui touche la Chine. L’Empire du Milieu a construit à tour de bras pour soutenir son PIB sans vraiment savoir si des acheteurs potentiels se montreraient.

Ces acheteurs, justement, ont été refroidis par la crise qui a suivi la faillite d’Evergrande. Car si de nombreux logements ont été laissés vides, d’autres n’ont jamais vu le jour. Des investisseurs ont misé leur épargne dans un bien immobilier et se retrouvent aujourd’hui sur le carreau, en colère.

Stopper l’hémorragie

Cette crise de l’immobilier pousse les autres investisseurs à la timidité. Pour la première fois en 6 ans, le marché est en repli. Et il a fait une nouvelle victime: Kaisa et ses 17.000 employés. Dans l’impossibilité d’honorer un remboursement, l’action de l’entreprise a chuté de 13% cette semaine et de 70% depuis le début de l’année. C’était de trop, l’entreprise a suspendu sa cotation en bourse.

Kaisa fait face à deux nouvelles échéances: un remboursement de 400 millions de dollars en décembre et de 3 milliards de dollars en 2022, selon l’agence de notation Fitch.

La crise de l’immobilier en Chine n’a pas encore eu de grandes répercussions sur l’économie mondiale. De nombreux experts pensent qu’on ne connaitra pas d’effet Goldman Sachs. Reste que l’immobilier et ses industries connexes pèsent pour 30% du PIB chinois. Une Chine en crise de croissance peut faire tousser l’économie mondiale.

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