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La crise de la dette éclate chez Vivaqua : l’entreprise de distribution d’eau sollicite l’aide de la Région bruxelloise, elle-même en difficulté financière

La crise de la dette éclate chez Vivaqua : l’entreprise de distribution d’eau sollicite l’aide de la Région bruxelloise, elle-même en difficulté financière
Laurence Bovy – Getty Images.

Laurence Bovy, directrice de la société bruxelloise de distribution d’eau Vivaqua, en proie à des difficultés financières, appelle à l’aide la Région bruxelloise. « Nous risquons bientôt de ne plus pouvoir emprunter, et les conséquences seraient alors catastrophiques », déclare-t-elle aux journaux Le Soir et De Standaard.

L’actu : Vivaqua fait face à une crise majeure. La société coopérative, représentant les 19 communes bruxelloises, est menacée de faillite sous le poids d’une dette dépassant le milliard d’euros. Cette situation a entraîné la suspension de travaux d’assainissement indispensables. Vivaqua est en charge de 3 000 km de conduites d’eau potable et de 2 000 km d’égouts à Bruxelles.

  • « Nous sommes à un tournant crucial. Je ne peux pas assurer la pérennité de nos activités à l’avenir. La dette est disproportionnée par rapport à nos recettes. Cette situation est intenable », affirme Laurence Bovy dans De Standaard.
  • Elle sollicite le soutien de la Région bruxelloise – avec laquelle Vivaqua n’a, en théorie, aucune relation directe – sous forme de dotation annuelle, à l’instar d’autres services publics. « Nous sommes le seul service essentiel à Bruxelles qui ne bénéficie pas d’une dotation annuelle », précise Bovy.
  • Elle ajoute : « Notre unique source de revenus est la vente d’eau. Il est urgent de revoir notre modèle de financement. Bientôt, il nous sera impossible d’emprunter, et les conséquences seraient alors inimaginables. »

Le chiffre : Seulement 14 km d’égouts ont été récemment rénovés, et les travaux de rénovation de centaines de kilomètres ont été reportés en raison des problèmes financiers.

Par ailleurs : Ces dernières années, Vivaqua a fait face à de sérieux problèmes informatiques, entraînant l’envoi de factures erronées ou tardives aux résidents de Bruxelles. Le service clientèle, débordé, a contraint les clients à attendre des semaines pour obtenir une réponse ou une correction.

L’influence du PS

En perspective : Fin 2016, le PS a placé Laurence Bovy, ancienne cheffe de cabinet de la vice-première ministre Laurette Onkelinx, à la tête de Vivaqua, déjà en difficulté, malgré la présence de candidats jugés plus compétents par un cabinet de recrutement.

  • La Liégeoise, qui préside également la Société Fédérale de Participations et d’Investissement (SFPIM), n’a pas réussi à redresser la situation : la dette a continué de croître, la qualité du service n’est pas au rendez-vous, et l’état des égouts demeure préoccupant.
  • Si Vivaqua ne peut plus se financer sur le marché, un soutien financier des communes bruxelloises et de la Région bruxelloise devient indispensable. Cependant, la Région connaît déjà des difficultés budgétaires importantes.
  • La situation actuelle, où le PS détient des postes clés avec Rudi Vervoort (ministre-président de la Région) et Philippe Close (bourgmestre de la Ville de Bruxelles), pourrait influencer l’appel de Bovy. Reste à voir si cette configuration politique se maintiendra après les élections de 2024.
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