Pékin a dévoilé ce samedi les modalités pour sa liste noire des entreprises étrangères. Aucun nom n’a été encore fourni. Mais cette annonce fait écho à l’interdiction imminente de TikTok et WeChat aux États-Unis.
Ce dimanche, les États-Unis interdiront officiellement deux applications chinoises sur leur territoire. Les Américains ne pourront plus avoir accès ni à TikTok ni à WeChat. Début août, le président américain Donald Trump avait donné 45 jours aux deux maisons-mères pour trouver un acheteur aux États-Unis. Mais aujourd’hui, aucun accord n’a été encore été trouvé.
Pour Pékin, il s’agit d’une ‘intimidation’ pure et simple des États-Unis. La Chine a donc annoncé qu’il y aurait des représailles. ‘Si les États-Unis persistent dans leurs actions unilatérales, la Chine prendra les mesures nécessaires pour protéger de façon résolue les droits et les intérêts des entreprises chinoises’ a déclaré le ministère chinois du Commerce ce samedi.
Le pays a ensuite donné plus de détails sur la forme des représailles. La sanction prend donc la forme d’une liste noire des entreprises. Une idée qui avait déjà été envisagée en mai 2019, au plus fort du conflit entre les deux pays. Aucun nom n’a été cité, mais les modalités des interdictions ont été annoncées.
Qui serait impacté ?
Se retrouverait sur la liste, les entreprises, organisations ou particuliers étrangers qui ‘nuisent à la souveraineté, à la sécurité et au développement de la Chine, enfreignent les règles du marché, mettent fin aux obligations contractuelles avec les entreprises ou les particuliers chinois, ou prennent des mesures discriminatoires à l’encontre d’entreprises chinoises ou d’individus nuisant gravement à leur intérêt légitime’.
Cette règle reste extrêmement floue. Le parti communiste au pouvoir en Chine pourrait alors décider de manière subjective qui se retrouverait véritablement sur la liste. Au vu du conflit qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis, les entreprises américaines peuvent avoir du souci à se faire, car elles seront certainement les premières visées.
Toutefois, la Chine a annoncé qu’un conseil serait créé pour discuter des décisions en cas de litige. Les entreprises auront aussi une période de transition pour se défendre et/ou se mettre en ordre avant que la sanction prenne effet.
Quelle sera la sanction ?
Si une entreprise, une organisation ou un particulier se retrouve sur cette liste, il lui sera limité ou interdit de commerce avec le pays et ne pourra plus investir en Chine. D’autres mesures pourraient être prises en fonction de la gravité des faits.
Cette liste va toutefois aussi impacter la situation économique et financière du pays. Les entreprises étrangères pourraient s’inquiéter de cette loi et décider de limiter leurs investissements dans le pays. En 2019, quand l’idée avait été énoncée une première fois, les investisseurs avaient déjà quelque peu pris peur.