Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ne semblent pas connaitre de ralentissement. Après que Donald Trump ait attaqué plusieurs compagnies privées chinoises, c’est au tour de Pékin de s’attaquer aux entreprises américaines. Et la Chine a une cible de choix pour cela: Apple.
La sanction est très simple: la Chine a fait supprimer de l’AppStore d’Apple toutes les applications qui ne lui convenaient pas. Ce sont 47.000 applications qui ont été purement effacées de ce magasin virtuel. Pékin ne peut toutefois agir que sur le marché chinois, tous ces logiciels restent donc disponibles en dehors de la Chine.
Jusqu’à ce mercredi matin, Apple bénéficiait d’un statut exceptionnel, lui permettant de publier toutes les applications qu’il souhaite avant même qu’elle ne soit approuvée par le gouvernement. La Chine qui fermait les yeux depuis des années, a décidé de sanctionner. Mais Apple ne recevra pas d’amende. La manœuvre sert plutôt de signal d’alarme pour les États-Unis.
Resserrer la vis
Le président américain Donald Trump n’a pas hésité à s’attaquer à des entreprises privées chinoises, en particulier ByteDance (qui détient TikTok), Tencent (avec WeChat) ou encore Huawei. La Chine, qui a tenté de défendre ses entreprises n’avait pas encore pris de mesures de rétorsion. C’est maintenant chose faite.
Cette décision laisse supposer que la Chine compte bien resserrer la vis et ne plus ‘laisser faire’ Apple. Ainsi, l’entreprise américaine, si elle veut pouvoir proposer ses applications sur le marché chinois, devra certainement s’associer avec des acteurs locaux, comme l’indique la loi. Car si l’AppStore était interdit en Chine, Apple perdrait tous ses revenus de cet immense marché.