La Chine sanctionne l’Australie pour avoir osé appuyer l’enquête sur la pandémie à l’OMS

Depuis deux semaines, Pékin impose de sévères mesures commerciales contre l’Australie. Tout porte à croire que les raisons sont politiques, même si la Chine dément fermement.

Le 12 mai dernier, la Chine a interdit l’importation de bœuf australien, pour, soi-disant, des raisons sanitaires. Les 17 mai, le pays a augmenté les droits de douane de 80% sur l’orge. Pour de nombreux observateurs, ces mesures restrictives sont directement liées au débat sur la pandémie de Covid-19 au sein de l’OMS, même si Pékin dément.

Depuis plusieurs semaines, l’Australie demande qu’une enquête complète soit menée en Chine sur l’origine du Covid-19 et sur les interactions avec l’OMS. Avec les Etats-Unis, elle soutient que Pékin a des choses à cacher dans cette épidémie.

Hasard du calendrier ou non, les mesures commerciales ont été adoptées juste avant l’Assemblée générale de l’OMS où l’implication de la Chine dans la pandémie allait être débattue. Cela laisse croire que Pékin aurait essayé de faire pression sur l’Australie.

Camberra n’a toutefois pas cédé, même si des sanctions commerciales pourraient coûter cher au pays. La Chine est son plus gros partenaire commercial. En 2018, les deux pays ont échangé pour 214 milliards de dollars de biens. Une guerre commerciale aurait un impact majeur sur l’économie australienne, déjà affaiblie par le coronavirus.

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