Principaux renseignements
- La Chambre des représentants néerlandaise a voté contre les plans de réarmement de la Commission européenne.
- Le Premier ministre Dick Schoof avait précédemment accepté de développer ces plans, visant à investir 800 milliards d’euros dans la sécurité européenne au cours des prochaines années.
- Les principaux partis d’opposition, le PVV, le NSC et le BBB, ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l’annonce de la Commission européenne sur le non-respect des règles budgétaires pourrait conduire à une augmentation plus rapide de la dette nationale.
La Chambre des représentants néerlandaise a voté contre les plans de réarmement de la Commission européenne. Les partis de la coalition PVV, NSC et BBB ont participé à ce vote. Bien que le Premier ministre Dick Schoof et d’autres dirigeants des États membres de l’UE aient précédemment convenu de développer ces plans, visant à investir 800 milliards d’euros dans la sécurité européenne au cours des prochaines années, le parlement néerlandais a exprimé sa désapprobation.
Motion introduite par Joost Eerdmans
Joost Eerdmans (JA21) a présenté la motion contre le plan de réarmement européen. Lors du vote, 73 représentants ont voté en faveur de la motion, dont le PVV, le BBB et le NSC, tandis que 71 ont voté contre. Cela signifie que trois des quatre partis gouvernementaux ont soutenu la motion rejetant les plans du premier ministre Schoof, malgré son engagement antérieur en faveur du projet de défense européenne.
Les partis néerlandais s’opposent au plan de réarmement européen en raison de la possibilité d’ignorer les règles budgétaires, craignant une augmentation rapide de la dette nationale. Ils s’opposent aussi à l’idée d’emprunts communs pour financer les budgets de défense, redoutant que les pays deviennent responsables des dettes des autres.
Pieter Omtzigt soutient la motion
Pieter Omtzigt, du NSC, approuve la motion en raison de son opposition fondamentale aux euro-obligations et à tout assouplissement des règles budgétaires européennes. Avant le vote, Geert Wilders, leader du PVV, a déclaré que si une majorité parlementaire votait contre le réarmement, Schoof devrait retourner à Bruxelles pour répondre à cette dissidence. Il a souligné que c’est ainsi que fonctionne la démocratie.
À l’inverse, le VVD, le seul parti au pouvoir qui n’a pas soutenu la motion, souhaite maintenir l’engagement pris par le Premier ministre Schoof lors du sommet de Bruxelles la semaine dernière. Il estime qu’un retrait de ce soutien serait irresponsable et isolerait les Pays-Bas au sein de l’UE, comme l’a déclaré Eric van der Burg, membre du VVD.
Période exceptionnelle
Jesse Klaver (GreenLeft-PvdA) et Rob Jetten, membre du D66, estiment également que nous vivons une période exceptionnelle et que les manœuvres politiques ne doivent pas éclipser la situation. Ils ont averti que Schoof serait dans une position vulnérable au sein de l’UE si la Chambre des représentants soutenait la motion. Frans Timmermans (GreenLeft-PdvA) a déclaré qu’il n’était pas possible de s’isoler par cette action, soulignant que trois des quatre partis de la coalition ont effectivement sapé la position du Premier ministre concernant l’Europe. Henri Bontenbal, chef de file du CDA, a fait écho à ce sentiment en déclarant qu’ils devaient envoyer un message clair à l’Europe.
Le gouvernement néerlandais reconnaît que ces plans de réarmement sont encore en cours d’élaboration par la Commission européenne et que d’autres discussions auront lieu au sein de la Chambre des représentants.
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