La Belgique est un des pays qui encourage le plus les dons aux organisations caritatives, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), relayé par l’Echo vendredi. L’étude a été rédigée avec le centre en philanthropie de l’Université de Genève.
Le taux de 45% appliqué en Belgique pour calculer l’avantage fiscal d’un don à une organisation caritative est le deuxième plus élevé parmi les pays de l’OCDE qui pratiquent ce type d’incitant fiscal. La France est en tête du classement, avec un taux de 66%.
Cette année, la Belgique a même augmenté exceptionnellement son taux à 60%, pour soutenir le secteur associatif durement touché par la crise sanitaire. En ce qui concerne le plafonnement de l’avantage fiscal lié à la philanthropie, l’État belge s’avère moins généreux. Il limite en effet à 10% des revenus (20% en 2020) et à 392.200 euros dans l’absolu, le montant total des dons éligibles à une réduction d’impôts. Plusieurs autres pays prévoient des limites plus élevées, comme la France ou le Canada.
Les organismes sans but lucratif peuvent toutefois compter sur un soutien conséquent des pouvoirs publics belges, 77% des ressources de ces organisations étant d’origine publique en Belgique. Dix-huit pour cent proviennent des cotisations des membres et 5% de la philanthropie. Seule l’Irlande soutient autant le secteur à but non lucratif.
Selon les données de l’OCDE, en 2017, 263,2 millions d’euros de dons de particuliers belges donnaient droit à une ristourne fiscale.