Les profits exceptionnels tirés de l’impôt sur les sociétés d’Euroclear se révèlent très utiles. Cette chambre de compensation, qui détient des centaines de milliards d’avoirs russes gelés, réalise des centaines de millions d’euros de bénéfices sur des investissements prudents. Ces bénéfices sont taxés par le gouvernement belge, étant donné que le siège principal d’Euroclear est situé à Bruxelles.
- Le gouvernement Vivaldi s’est toujours engagé à utiliser ces revenus « supplémentaires » pour soutenir l’Ukraine. Ainsi, le gouvernement fédéral peut offrir un soutien humanitaire et militaire substantiel à Volodymyr Zelensky, se chiffrant à des centaines de millions, sans puiser dans les revenus habituels et sans coût réel pour la Belgique.
- Un aspect intéressant à souligner : le pourcentage du budget belge consacré à la Défense, un sujet délicat au sein de l’OTAN. L’Alliance atlantique demande depuis des années que ses États membres allouent au moins 2 % de leur PIB à la Défense, mais la Belgique n’a jamais atteint systématiquement cet objectif.
- Actuellement, la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), intègre dans son budget un montant de 611 millions d’euros, correspondant au soutien militaire à l’Ukraine. Cela permet à la Belgique d’augmenter ses dépenses de défense à 1,24 % du PIB, comme l’ont révélé les débats à la Chambre, à la suite des questions de Theo Francken (N-VA) et Annick Ponthier (Vlaams Belang).
- Le gouvernement Vivaldi avait déjà promis d’atteindre les 2 % d’ici 2035, bien que cela dépende des futurs gouvernements. L’objectif pour 2030 est fixé à 1,57 %. Il est fort probable que les revenus d’Euroclear diminuent prochainement, la Commission européenne envisageant de saisir ces fonds. Cela entraînerait une réduction significative des futures dépenses de défense.
