Le budget de l’OTAN continue de gonfler, mais la Belgique se retrouve avant-dernière dans le classement des dépenses de défense

L’invasion russe de l’Ukraine en 2022 a remis l’OTAN au centre des préoccupations. La vieille Alliance atlantique a retrouvé une raison d’être face à une Russie menaçante. Ce qui remet en avant la question du budget – participatif – de cette alliance militaire.

Dans l’actualité : un budget de l’OTAN 13% plus élevé, environ, pour 2024. Une inflation qui suit celle, record, de 2023 : l’Alliance atlantique avait vu son budget augmenter de 25% d’un coup en 2023, pour atteindre le total de 3,33 milliards d’euros.

Un budget de l’OTAN qui gonfle

  • Depuis le Sommet de Madrid de juin 2022, les membres de l’Alliance se sont mis d’accord pour une croissance d’approximativement 10% par an, et ce, jusqu’en 2030. On se retrouve donc dans la fourchette haute des objectifs à venir.
  • Cette enveloppe se divise en trois grandes catégories, détaille Opex360 : un budget civil, qui couvre les dépenses de personnel du Secrétariat de l’OTAN (438,1 millions d’euros, soit +18,2% pour 2024) ; un budget militaire (2 milliards, +12%) ; un plafond du programme d’investissement (1,3 milliard, +30%).

« En augmentant les budgets financés en commun et en élargissant les critères de recours à ces budgets, les Alliés se donnent les moyens de relever plus efficacement les défis de sécurité auxquels ils sont confrontés. Le financement commun est la preuve de la solidarité et de la volonté collective des Alliés. En ces temps troublés, nous en avons besoin plus que jamais. »

Mircea Geoană, secrétaire général délégué de l’OTAN

La Belgique et ses petits moyens

La participation de chaque État membre est évidemment variable, mais les USA, les grands leaders, défendent un engagement à hauteur de 2% du PIB de chacun. Dans les faits, on en est parfois loin.

  • Les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni forment le trio de tête des contributeurs, avec la France en quatrième position.
  • Du côté de la Belgique, c’est moins glorieux. Notre pays a dépensé 6,658 milliards d’euros dans sa défense en 2023, soit 1,13% de son PIB. Ce qui fait de nous les avant-derniers de la classe, juste avant le Danemark. Et à peine mieux que l’Espagne (1,09% du PIB) et le Luxembourg (0,62%) en termes de pourcentages.
  • Il s’agit là toutefois du budget national alloué aux forces de défenses, ce qui ne doit pas être confondu avec l’enveloppe en cash que notre pays donne comme cotisation à l’Alliance. Notre participation au budget de l’OTAN qui court jusqu’en décembre 2024 s’élève à 2,08% du total. Soit 66,6 millions d’euros.
  • À noter que la répartition des participations de l’Alliance a dû être corrigée, car l’OTAN compte dorénavant 31 membres avec l’entrée de la Finlande. Celle de la Suède doit encore être ratifiée, malgré la fin du veto turc.
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