La Banque mondiale appelle à une transparence « radicale » de la dette dans les pays en développement


Principaux renseignements

  • Les pays en développement doivent s’engager légalement à adopter des pratiques transparentes lorsqu’ils négocient de nouveaux prêts.
  • Des informations détaillées sur chaque accord de prêt devraient être partagées publiquement avec des données granulaires sur les obligations de la dette.
  • Les créanciers doivent ouvrir leurs livres, en rendant les détails des prêts et des garanties facilement accessibles à des fins d’audit et de surveillance.

Les pays en développement sont confrontés à une pression croissante due à l’augmentation des coûts de financement provoquée par l’incertitude mondiale. Pour éviter de nouvelles crises, la Banque mondiale préconise une approche « radicale » de la transparence de la dette. Cela signifie qu’il ne faut pas se contenter de communiquer les chiffres globaux de la dette, mais qu’il faut exiger des informations détaillées sur chaque accord de prêt. La Banque souhaite que les gouvernements s’engagent légalement à adopter des pratiques transparentes lorsqu’ils négocient de nouveaux prêts et qu’ils partagent publiquement des données détaillées sur leurs obligations en matière de dette.

Le système actuel comporte des dangers cachés. Des accords d’emprunt complexes, souvent réalisés hors budget, masquent l’étendue réelle des engagements d’un pays. Comme on l’a vu dans le cas du Sénégal, du Cameroun, du Gabon et de l’Angola, ces dettes cachées peuvent déclencher des turbulences financières et éroder la confiance des investisseurs.

Approfondir le problème

Pour remédier à ce problème, la Banque mondiale préconise des audits plus fréquents et la divulgation publique des conditions de restructuration de la dette. Elle exhorte également les créanciers à ouvrir leurs livres de comptes, en rendant les détails des prêts et des garanties facilement accessibles. Reconnaissant la nécessité d’une meilleure surveillance, la Banque préconise l’amélioration des outils permettant aux institutions financières internationales de détecter les déclarations erronées.

Besoin de mesures de transparence

Si des progrès ont été accomplis ces dernières années, avec un pourcentage croissant de pays à faible revenu qui communiquent certaines données relatives à la dette, il reste encore un long chemin à parcourir. Seul un quart de ces pays divulgue des informations au niveau des prêts, ce qui souligne le besoin urgent de mesures de transparence plus complètes. En faisant la lumière sur les subtilités de la dette souveraine, la Banque mondiale entend donner à la communauté internationale les moyens d’évaluer avec précision l’exposition à la dette publique et de prévenir les crises futures.

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