Principaux renseignements
- L’ancien ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro, fait face à 26 chefs d’accusation liés à la mauvaise gestion et à l’abus de pouvoir pendant son mandat.
- Les procureurs allèguent que Ziobro a mis en place une organisation criminelle qui a détourné les fonds du Fonds pour la justice à des fins politiques.
- Ziobro nie toutes les accusations, affirmant qu’elles sont motivées par des considérations politiques.
L’ancien ministre polonais de la justice, Zbigniew Ziobro, fait face à une multitude de chefs d’accusation après que les législateurs polonais ont voté la levée de son immunité. Cette décision marque une étape importante dans les efforts déployés pour demander des comptes aux hommes politiques de l’ancien gouvernement de droite dure, qui sont accusés d’avoir commis divers abus lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Allégations contre Ziobro
Les procureurs reprochent à Ziobro d’avoir commis 26 infractions alors qu’il était l’une des personnalités les plus influentes de l’administration du parti Droit et Justice (PiS). Ces accusations portent sur la mauvaise gestion, notamment l’abus de pouvoir, la négligence dans l’exercice de fonctions officielles, la manipulation de concours de subventions et le fait d’avoir permis à des personnes non autorisées de conclure des contrats.
En outre, les enquêteurs accusent Ziobro d’avoir mis en place une organisation criminelle qui aurait détourné environ 150 millions de zlotys (35,4 millions d’euros) du Fonds de justice. Ils affirment que ces fonds ont été dirigés vers des projets liés aux alliés politiques de Ziobro et utilisés pour acquérir le logiciel espion israélien controversé Pegasus, qui a ensuite été déployé pour surveiller les opposants politiques du PiS.
Le déni de Ziobro
Ziobro, qui a été à la fois ministre de la justice et procureur général sous le PiS, nie avec véhémence les accusations, les qualifiant de « charabia et d’absurdité » et accusant le gouvernement actuel de mener une campagne politiquement motivée contre lui. S’il est reconnu coupable, Ziobro risque jusqu’à 25 ans de prison. (jv)
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