Ce jeudi, l’administration Biden a annoncé être disposée à reprendre les discussions avec l’Iran. Une première étape vers un retour dans l’accord sur le nucléaire iranien. Mais les sanctions ne sont pas encore levées et c’est pourtant la première condition posée par l’Iran.
En 2018, Donald Trump a décidé de retirer les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, appelé plan d’action conjoint. Il considérait que les termes du contrat ne profitaient qu’à l’Iran et qu’ils n’étaient pas assez fort pour empêcher le pays de développer une arme nucléaire. En prenant cette décision, il a également relancé une série de sanctions contre l’Iran.
Ces sanctions touchent de nombreux secteurs économiques importants tels les produits pétroliers, les finances ou encore l’aéronautique. En conséquence, l’Iran a considéré qu’il n’était plus obligé de respecter les limitations de l’accord. Le pays a recommencé à enrichir son uranium.
L’annonce des États-Unis ce jeudi est donc un bon pas dans cette direction. L’administration Trump refusait de discuter avec l’Iran. Joe Biden se montre beaucoup plus ouvert à la conversation.
Le président américain a confirmé qu’il accepterait une invitation de l’Union européenne pour une conversation avec l’Iran si celle-ci se présentait. Les États-Unis comptent donc sur leurs partenaires de l’accord, qui eux ont toujours maintenu leur position sur le nucléaire iranien.
Les conditions
L’administration Biden est claire: les États-Unis ne lèveront les sanctions que si l’Iran revenait au strict respect de ses engagements. De son côté, l’Iran respectera les restrictions sur le nucléaire que lorsque les sanctions seront levées. On assiste donc pour l’instant à un vrai dialogue de sourds. L’histoire du serpent qui se mange la queue.
Une véritable discussion entre les deux permettrait de trouver un terrain d’entente. C’est en tout cas ce qu’espèrent les autres partenaires de l’accord qui veulent mettre fin à l’enrichissement de l’uranium en Iran.
Le pays du Golfe persique a toujours affirmé que ses motivations dans ses travaux sur le nucléaire étaient pacifiques. Mais récemment, l’Iran a menacé l’Union européenne et les États-Unis d’interdire les visites de contrôles. Ces dernières font pourtant partie de l’accord. Elles permettent de vérifier les installations nucléaires et ainsi connaitre la véritable utilisation de l’uranium enrichi.
Une menace qui est loin de plaire aux partenaires de l’accord. Ils ont fortement déconseillé à l’Iran d’agir de cette manière, mais sans expliciter les conséquences auxquelles le pays s’exposait.